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Critique de LoupAlunettes


Surfer sur le web ou surfer sur la vague de Californie?
La jeune Sofia se posera la question : naviguer sur le net, c'est incroyable, certes mais rien ne vaudra les sensations de la vraie vie, les sensations sur une planche et sur de vraies vagues.
Nous entrons dans un univers très addict du net, du virtuel et des jeux vidéos.
C'est à un point répandu qu'il existera même des lois très strictes pour y naviguer, des lois très strictes.
"Sofia" offrira un scénario dystopique original où les pauvres programmeurs et gamers ne pourront plus créer.
On prônera une base bien nette et sous contrôle.

Une nouvelle liberté de navigation avec parcimonie et plus détâchement vers le réel, c'est une question que Sofia tranchera difficilement avec sa soeur Téa, aussi douée qu'elle pour facturer des services de déblocage internet pour une société de contrôle.
Autant, Sofia semblera être autant un esprit libre et un esprit sage que Téa donnera l'impression de savourer le piratage, le goût de l'interdit et pourtant fera respecter à sa soeur les règles de leur société informatique contre son gré.
On se doute en lisant que Téa obéira avec prudence aux dures règles car elle ne saurait se voir priver de son évasion entre copains, de sa connexion, par ses patrons.

Nous n'aurons pas cette fois avec des auteurs l'exploitation de la voie la plus appréciée et la plus aventureuse des scénari, celle des hackeurs.
Sofia est très cool, elle règlera les problèmes la plupart du temps sans prise de tête ou laissera être un peu, sur cet espace web trop bridé à son goût.
C'est une créative, une "jardinière informatique", dirions nous.
Tandis que certains gamers rêveraient de pouvoir se libérer du temps libre et se faire remplacer à leur poste de travail par une copie IA , Sofia inventera la situation inverse, bien présente pour le travail sur le web mais quand elle le pourra s'octroyant plus de temps pour aller surfer tandis que sa copie IA fera l'intérim à sa place sur les réseaux sociaux.
La situation ne sera du goût de ses patrons, cette Sofia n'a pas l'autorisation d'être et d'évoluer. Elle doit être effacée.
La Sofia originale, on le comprendra, sera à l'origine d'autres désordres qui finalement finiront par rencontrer son IA et lui proposera de fuir l'effacement.
L'aventure commence ...

C'est une BD déroutante.
Nous serons partagés entre l'univers rock et beatnik des surfeurs hawaiiens et celui plus connecté, casanier, du web en MMORPG (univers virtuel en ligne multijoueurs ).
Ce qui nous semblera un peu halluciné dans les propos prendra un peu plus de sens au fur et à mesure avec la copie de Sofia qui n'aura pas conscience d'être artificielle ni dans la réplique du monde californien et aquatique de l'original.
Ce personnage virtuel sera bien plus naïf et candide.
Nous alternerons entre monde réel et monde virtuel.
Tandis que l'entourage geeks de Téa, divisé, tentera de trouver à tout prix la preuve d'un lieu secret sur le web qui échapperait aux contrôles (et on ne parlera pas du dark web, jeunes lecteurs, du tout), Sofia (IA) sera sauvée in extremis des traqueurs et des virus (version "light" de Matrix) par des programmes rebelles, un emoji, un virus et un algorithme, à l'apparence aussi jeune qu'elle et qui rechercheront eux aussi la fameuse terre promise virtuelle qui pourraient les libérer des directives du vrai monde (ce sont les fameuses anomalies que la vraie Sofia aura laissé évolué) .
Ainsi, on nous laissera entendre que ces créations seront si évolutives qu'elles désireront un jour vivre selon leurs propres règles. Les créations virtuelles seront ici liées à un Darwinisme informatique. C'est très logiquement qu'elles embarqueront la Sofia IA dans leur road virtuel trip, comme un juste renvoi, tandis que la vraie Sofia ignorera que sa soeur Téa aura livrée à leur employeurs tous ses mots de passe pour effacer son travail .
C'est à découvrir.
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