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Critique de babounette


Sans argent (1846)

Sans argent (Безденежье), la deuxième pièce de Tourguéniev, est aussi la première qu'il ait pu faire jouer, et cela en 1851, à Moscou. C'est une comédie réaliste en un acte, fondée sur le comique de répétition, où transpire l'influence de Gogol. On n'y trouve pas encore les thèmes de ses oeuvres ultérieures, hormis celui de l'opposition entre l'ennui de la campagne et l'attrait de la capitale.

Le vieux domestique Matveï annonce à son maitre, le jeune Timoféi Jazikov, qu'ils n'ont plus de bois pour se chauffer ni de sucre pour le thé, et que le marchand ne fait plus crédit. Mais ce n'est là qu'un début. le cordonnier puis le marchand de meubles viennent réclamer leur argent, et Jazikov, qui se cache derrière un paravent, leur fait dire par son domestique de revenir le lendemain car il est allé travailler. Tout cela rappelle les Scènes de la vie de bohème d'Henry Murger porté à l'opéra par Puccini, mais il est peu probable que Tourguéniev en ait eu connaissance car le roman de Murger n'est sorti qu'en 1851.

Arrive une jeune fille qui réclame onze roubles pour un paquet de linge. Jazikov essaie en vain de lui faire du charme, et elle repart avec le paquet. Elle est suivie d'un autre visiteur qui menace de saisir la justice. Jazikov envoie alors Matveï chez le général Schoentzel pour qu'il lui prête trois cents rouble. En attendant son retour, il se demande si un engagement l'armée ne serait pas la solution, mais l'idée d'une solution aussi constructive repart tout aussi vite. Matveï revient alors avec le refus du général.

Arrivent alors le domestique de Naoumov qui réclame en vain les cinq cent roubles que Jazikov doit à son maitre, puis un vendeur à qui Jazikov a commandé un chien, et qui insiste en vain pour avoir un acompte.

Matveï conseille alors à son maître de repartir sur les terres de sa mère qui s'inquiète d'ailleurs pour son fils. Elle a écrit à Matveï, mais dans sa réponse, ce dernier omet de dire que son fils ne va plus au bureau et a des dettes tous azimuts. Matveï dépeint à Jazokov la vie heureuse qu'il aurait à la campagne. Il ne craindrait plus la sonnette, et mangerait tous les jours à sa faim. Jazikov sait qu'il s'ennuierait à la campagne, bien morne par rapport à Saint-Pétersbourg, et semble prêt à s'y faire quand arrive un ami de sa mère, à qui il parvient à emprunter deux cent roubles. Il part alors dîner dans un grand restaurant.
Ce livre comporte encore 4 autres pièces :
L'imprudence
Le fil rompt où il est mince
Le pain d'autrui
Le célibataire


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