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Citations sur Eugène Delacroix : biographie critique (12)

Bien que Delacroix, selon le témoignage de Léon Riesener, mit volontiers ses inférieurs sur un pied d’égalité, pourvu qu’ils fussent intelligents et dévoués, il aima toujours le « monde » et resta fidèle aux goûts élégants qu’il tenait de son éducation première. Baudelaire, qui avait pratiqué les deux hommes, comparait « pour la tenue extérieure et pour les manières » Delacroix à Mérimée : « C’était la même froideur apparente, le même manteau de glace recouvrant une pudique sensibilité et une ardente passion pour le beau et pour le bien ; c’était, sous la même hypocrisie d’égoïsme, le même dévouement aux amis secrets et aux idées de prédilection ».
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Delacroix avait, dit-il, à plusieurs reprises dans sa vie épuré ses cartons, brûlant ce qu'il jugeait indigne de lui survivre. Jamais il ne les avait vidés pour en tirer profit. Il voulait qu'après sa mort ses dessins vinssent, comme un argument solennel, protester contre les reproches amers d'improvisation et de facilité dont on l'avait poursuivi, et prouver qu'une « improvisation » aussi abondante et aussi solide que celle dont il avait fait preuve dans ses travaux décoratifs et ses tableaux, qu'une semblable « facilité » à exprimer par la forme et la coloration le sentiment et l'idée, à adapter l'esprit du dessin et l'éloquence de la couleur aux convenances du sujet choisi eussent été, sans le secours préalable de l'étude la plus persistante et la plus méthodique, des phénomènes sans exemple dans l'histoire de l'art.
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Je suis sûr, écrivait Delacroix à Pierret, depuis Tanger, que la quantité assez notable de renseignements que je rapporterai d’ici ne me servira que médiocrement. Loin du pays où je les trouve, ce sera comme des arbres arrachés de leur sol natal ; mon esprit oubliera ces impressions et je dédaignerai de rendre imparfaitement et froidement le sublime vivant qui court ici dans les rues et nous assassine de sa réalité.
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Si grand qu'ait pu être le génie de Delacroix, il y avait en lui quelque chose d'aussi rare : la délicatesse et la chaleur de son âme. Ce n'est pas sous la forme la plus ordinaire dans l'humanité moderne, sous la forme de l 'amour, qu elle s est manifestée surtout; et il y aurait là occasion sans doute à plus d'un commentaire intéressant. La passion tint sans doute une place considérable dans sa vie : on le devine à plus d'une phrase jetée çà et là. Il aimait trop la musique, la poésie, la beauté de la forme ; il était trop nerveux et sensible, pour que l'amour ne le visitât pas.
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L'improvisation de Paul Huet, lue d'une voix tremblanle d'émotion, fut pour la majorité des assistants un soulagement véritable et sembla le jugement anticipé de la postérité lorsqu'il s'écria :

« Penseur profond, peintre admirable qui prend sa place près de Véronèse et de Rembrandt, à côté de Goethe et de Byron, Delacroix est du petit nombre des artistes qui caractérisent une époque et s'en emparent; il restera l'une des gloires de notre France! »
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A l'issue de l'Exposition, Delacroix reçut l'une des dix grandes médailles d'honneur et le collier de commandeur. Ce sont, avec le titre de membre de la Commission municipale où il siégea de 1852 à 1851 et dont il prit les fonctions fort au sérieux, les seules faveurs que lui ait accordées le gouvernement impérial. Sous la présidence de Louis-Napoléon, il avait eu la velléité, promptement abandonnée, de briguer la place d'administrateur de la manufacture des Gobelins. En 1854, il songea un instant à disputer à M. de Niewerkerke la direction des Musées.
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Delacroix, dit-il, voyait son tableauavant de le peindre: la composition, le coloris, la lumière, tout ce qui est l'enveloppe et l'expression de la pensée se révélait en même temps, et le commencementdu travail était, comme la fin, une harmonie. Mais, pendant la période de réalisation, l'artiste avait des impatiences qu'il ne surveillait pas ,assez, des fièvres qui agitaient sa main. De là, à prendre les choses au point de vue purement graphique, des singularités, des défaillances peut-être, dont se sont jadis étonnés les gens tranquilles.
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Ce qui frappe d'abord dans cette correspondance, a dit Charles Bigot, c'est le tonde parfaitemodestie de l'auteur. Jamais il ne le prend de haut avec ses correspondants, restés de braves et simples bourgeois, même après que la réputation est venue et que son nom est dans toutes les bouches ; ses dernières lettres ressemblent aux premières, alors qu'il était un simple étudiant riche seulement d'espérances. Jamais il ne se considère comme fait d'une autre argile que le reste de l'humanité. Jamais il n'imagine que la destinée ait eu sur lui d'autres desseins ou réservé pour lui d'autres rigueurs que pour le commun des hommes.
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Le testament de Delacroix a une importance exceptionnelle pour l'histoire intime de sa vie et de sa pensée, comme pour la destinée posthume de ses oeuvres car chacun de ses legs répond à une préoccupation spéciale et ses volontés, très nettement exprimées en ce qu concerne sa personne, son tombeau et son atelier, ne sont pas moins significatives.
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Je suis sur, écrivait Delacroix à Pierrot, de Tanger, le 29 février précédent, que la quantité asseznolable de renseignements que je rapporterai d'ici ne me servira que médiocrement. Loin du pays où je les trouve, ce sera comme des arbres arrachés de leur sol natal ; mon esprit oubliera ces impressions et je dédaigner aide rendre imparfaitement et froidement le sublime vivant qui court ici dans les rues et nous assassine de sa réalité.
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