AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bruno_Cm


L'alcool reste Ze Prisme pour comprendre l'humanité. le "piège" existentiel dans lequel elle est plongée. Qui montre tellement fort que la construction des systèmes, des organisations du monde rend ou provoque du malsain, du tronqué, qui éloigne de la nature, du naturel... Laissant trop souvent un humain perdu. Pensez donc encore plus qu'il est un être sensible... Un être humain perdu donc, qui se noie dans l'alcool. Cet alcool valorisé encore et toujours, dans un déni d'une puissance fantastique.

En tant que "professionnel" du sujet (sujet est le mot juste) (sujet et juste sont des anagrammes, en plus) (bref) c'est chaque fois un plaisir d'entendre, de lire, de voir un témoignage d'un être humain qui prend son essor, qui s'en sort, qui découvre la face trop cachée d'une vie sans substance, des possibilités retrouvées de mettre du sens, un autre rythme, un autre pas. le sien.
Chaque témoignage (quand il est véritable et authentique) est absolument unique et singulier, non reproductible. Dès lors celui-ci, d'une femme occidentale parisienne d'adoption, bretonne, avec un père lui-même alcoolique, un compagnon lui-même abstinent, etc etc, peut vous parler à des degrés très variables. Tout dépend des similitudes avec votre propre situation. Cela dit, elle pointe aussi des éléments qui sont des communs absolus, et d'autres éléments plus larges, sociétaux. Ceux-ci sont justes, observables, indéniables. Mais que le déni institué cache encore ! (Ces éléments-là si vous êtes dans une démarche active de reconquête de vous-même vous donneront envie de hurler.) (Mais devenir un.e ayatollah n'est pas un bon plan.)

Si certains éléments du témoignage pourraient vous faire abandonner sa lecture (parce que bobo, parisienne, etc.), ce serait dommage, parce qu'il s'agit d'une soeur de souffrance et de joie, une soeur de sort, et que... il ne coûte rien de s'en réjouir, de s'en inspirer. Peut-être. 
Avec le voeu que vos yeux se dessillent.

Comme je retrouve en même temps cette phrase de Christian Bobin, je la colle, ça ne mange pas de pain : 
"Une femme sur un banc priait, mourait ou rêvait - impossible à préciser."
Impossible à préciser, alors à vous d'en décider.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}