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Critique de oiseaulire



L'univers de TRAKL est marqué par la perte de Dieu : il se disait chrétien et athée, non par choix, mais par l'évidence d'un monde déserté. Son amour incestueux envers sa soeur Margarete le fit vivre dans une culpabilité profonde. Ayant fait des études de pharmacie, il passa sa vie dans une instabillité professionnelle constante, entre alcoolisme et toxicomanie. Il succomba d'ailleurs d'une overdose à 27 ans : certains avancèrent l'hypothèse du suicide qui semble peu probable du fait qu'il se réjouissait d'une rencontre programmée avec le philosophe Ludwig Wittgenstein.
Il fut influencé par Nietzsche et par les poètes français Baudelaire, Rimbaud et Verlaine.
Il vécut sa poésie comme une religion marquée par le sang, la souffrance et la mort, les villes froides, la nature saisie, la pourriture, ainsi que par la figure de la soeur, qui est son double féminin.
Dans cet univers sombre, il élabore une symbolique des couleurs, le blanc signifiant la mort, le bleu la vie, le doré et l'argent la clarté émergeant de l'obscurité, le noir, le jaune et le marron.
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Les poèmes de Georg TRAKL, sonores et tragiques, résonnent longtemps. Il faut les lire à haute voix. La traduction d'Eugène GUILLEVIC est merveilleuse, mais dans la collection bilingue Garnier-Flammarion, les mêmes poèmes traduits par Jacques LEGRAND sont magnifiques aussi. Les couleurs, la nature, le coeur de l'homme, la mélancolie sont évoqués dans un langage simple et musical. Et ce qu'on ne comprend pas, on le ressent.
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