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Critique de kobaitchi


Je l'avoue, si j'ai coché ce livre lors de la dernière édition de Masse critique, c'est à cause de certains mots dans le résumé ; liaison sulfureuse avec une femme, Bath, costumiers libertins de Paris.
Parfois, il s'en faut de peu pour passer à coté d'une chouette expérience. Et d'autres, il s'en faut d'encore moins pour se découvrir une nouvelle passion.

Il y a quelques années encore, j'aurais dit que ce genre d'histoire un peu tranches de vie ne m'intéressait pas des masses. J'ignore si la faute incombe à mon âge qui ne cesse de croître ou au talent de l'autrice, qui est apparemment une figure de proue de la littérature contemporaine bien que je l'ignorais, et à bien y réfléchir les deux sont probablement en cause, mais j'ai adoré ce roman.

Dans les presque 500 pages qui le composent, deux histoires nous sont contées ; celle de Jane, femme à la haute stature et infirmière de 25 ans habitant à Bath, aussi appelée l'Ange de thermes par ses patients, qui va se découvrir bien plus intéressée par les femmes que par les hommes, et Sir Ralph, radjah auto-proclamé de Bornéo, qui tente tant bien que mal de faire de son mieux pour « son » peuple, mais qui se laisse un peu trop diriger par son coeur.

Autour de ces deux personnages écrits de telle façon qu'on ne peut que les aimer, en gravitent d'autres tout aussi colorés et touchants. On suit leur quête à toutes et tous pour devenir riches, reconnus, libres ou tout simplement heureux. Souvent, on les aime aussi, parfois on les déteste, on change d'avis à leur sujet, on hésite, on comprend ou non leurs motivations, mais jamais ils ne nous laissent indifférents.

Bien que les personnages soient d'avantage détaillés que les endroits où ils vivent (à l'exception peut-être de Bornéo, où la forêt, le palais, la rivière, et même la route sont abondamment décrits) l'immersion se fait rapidement et sans difficulté dans ce monde de 1865. Et pour moi qui aime les récits qui se passent à cette époque en Angleterre, c'était un plaisir.

Je n'ai, au fond, pas grand chose de plus à dire sur ce roman tant je n'ai rien trouvé à lui reprocher. L'autrice nous fait nous attacher aux personnages en quelques phrases, l'intrigue, quoi que classique, nous tient en haleine jusqu'à la dernière page et l'écriture des plus agréables coule toute seule sur la langue. Quoi qu'il soit déjà bien épais, j'aurais aimé que ce roman fasse cent ou même deux cents pages de plus pour ne pas avoir à quitter son univers réconfortant.
En un mot comme en cent, vous l'avez compris, ce livre a su conquérir mon coeur et je vous le recommande chaudement.
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