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Critique de Vudemeslunettes


Je suis rentrée très vite dans l'histoire, me laissant prendre par la personnalité de Cécile, un des personnages principaux. Une personnalité pétillante, pleine de vie et d'espoir. Mais très rapidement, les choses changent, évoluent. de jeune fille insouciante on découvre une jeune femme confrontée à des choix, qui ne sont pas forcément les siens, qui s'effondre et se redresse. Qui espère, puis se perd. Mais pour qui l'amour est le plus fort.

La première partie du roman est assez longue. Peut-être un peu lente aussi, mais cela correspond à l'époque dans laquelle l'histoire est située. Cela nous laisse également le temps de connaître les personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires, cela laisse le temps de s'attacher à eux, comme si on faisait partie de la famille en fait. Et petit à petit, les événements s'enchaînent. Entre colère et compréhension, entre espoirs et désillusions, entre amour et amitié, entre fidélité et déchirement, Louise Tremblay d'Essiambre donne énormément d'émotions au lecteur tout au long du roman.

Si cette première partie est marquée par une exacerbation des sentiments, elle est également marquée par une « immersion locale ». Et de la même façon que l'auteur fait passer le lecteur par un panel d'émotions, nous sommes transportés dans un quotidien difficile et reculé du Québec, grâce notamment à l'utilisation du patois québécois dans tous les dialogues. La différence entre « narration littéraire » et « patois familier » donne du relief à l'histoire, aux échanges mais également aux événements.

La seconde partie du roman diffère de la première par son rythme. Les années se succèdent, pour n'offrir au lecteur que les événements importants de la vie de Cécile et des autres personnages. Mais surtout celle de Cécile. Ses espoirs déçus, ses espoirs retrouvés, ses envies, ses choix, sa vie, son avenir. Son passé aussi.

Une seconde partie plus rapide, et toujours aussi portée sur l'émotion, rendue possible, d'après moi, par la « lenteur » de la première partie. En ayant suivi l'évolution de Cécile, en ayant compris qui elle était, ce qu'elle attendait, en ayant vécu avec elle de façon si proche et intime, on comprend aisément les sentiments qui la bouleversent, ou qui l'animent, bien qu'il y ait moins de détails.

De plus, on s'aperçoit que le patois local a été perdu en route. On ne sait plus trop quand. On ne se sait plus trop pourquoi. Mais quand on s'interroge, on comprend que cela faisait partie de l'évolution de Cécile, et cela renforce l'utilisation de ce patois sur la première partie du roman.

« La Tourmente », 1er tome de la sage « Les Années du Silence » est un livre plein d'espoir et de doutes, regorgeant de vie et de générosité, bien que se côtoient des événements très sombres. Une plongée dans le quotidien reculé de la Beauce dans des années bien difficiles à vivre, traitée avec émotion et justesse. le tout avec un style d'écriture agréable et facile à lire … qui donnerait même presque envie de parler québécois !
Lien : http://vudemeslunettes.fr/20..
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