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Critique de Motsetmerveilles


Septimus Harding est un homme paisible, un clergyman consciencieux, un amoureux de musique sacrée. Il occupe avec bonté et probité la fonction de directeur d'un hospice pour ouvriers âgés. Ainsi, lorsque le jeune Dr Bold l'accuse, par presse interposée, de percevoir indûment les revenus de sa charge et de spolier les vieillards qu'abrite l'hospice, le petit monde de Septimus Harding s'écroule et ses certitudes vacillent. le directeur est un homme effacé mais, malmené par les uns et par les autres, il va suivre ce que lui dicte sa conscience, quoi qu'il lui en coûte.

Ce roman est un roman de moeurs, une "comédie humaine" dont les acteurs se nomment Septimus Harding, John Bold, Théophilius Grantly ou Jupiter... Des individus confrontés au bien et au mal, tiraillés entre leur conscience et leurs ambitions, pris au piège des relations de pouvoir.

Si l'écriture de Trollope a un petit goût de Jane Austen par l'humour et l'ironie qu'il s'en dégage, il en diffère totalement par le contexte. Jane Austen est une auteure du XVIIIème, Trollope s'inscrit dans le XIXème et se fait l'écho des mouvements de son siècle.
Il publie son roman en 1855. La "Révolution industrielle" est passée par là, la "modernité" est née. Dans le Directeur, elle est incarnée par la presse que Trollope fustige. Profitant des innovations techniques (presse hydraulique et rotative), de l'accélération des communications (le train, le télégraphe) et des progrès de l'alphabétisation, la presse est devenue un formidable outil de circulation des idées et de critique des systèmes de domination en place. Une presse dont Trollope interroge l'intégrité et le rapport au pouvoir.

Il m'a fallu un peu de temps pour m'installer dans cette lecture puis, une fois l'histoire replacée au fil de l'Histoire, j'ai pris un grand plaisir à ce premier roman des Chroniques du Barset.
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