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Critique de viou1108_aka_voyagesaufildespages


La fille de l'écrivain, ou le triangle amoureux revisité. Dans la famille Boisier, nous avons donc la fille chérie, Sandy, 48 ans, divorcée sans enfants, qui materne son père depuis la mort de sa mère. Nous avons aussi l'écrivain, Armand, 85 ans, académicien dont la carrière et le prestige font inévitablement penser à H. Troyat lui-même. Enfin nous avons l'intrus qui fera exploser ce « couple », Jean-Victor Désormieux (JVD), 42 ans, célibataire, qui vient de débarquer avec fracas sur la scène littéraire avec son premier roman.
C'est plutôt le silence qui accompagne la publication du 59ème ouvrage d'Armand Boisier, malgré le talent et la renommée du « Maître ». Pendant ce temps-là, le roman de JVD fait le « buzz », et JVD devient la coqueluche des médias, et donc, du public. Sandy ne fait pas exception et tombe dans les bras de ce nouveau talent, qui s'était fort opportunément déclaré fervent admirateur « depuis toujours » d'Armand Boisier. le tout-Paris s'arrache désormais le nouveau couple vedette. Pour Armand, initialement sous le charme lui aussi, la rançon de la gloire de sa fille se traduit cependant par l'indisponibilité de celle-ci à lui rendre visite, à l'adorer, le dorloter « comme avant ». Armand se sent trahi par tant d'ingratitude, la rupture n'est pas loin.

J'ai été déçue par ce roman. Je gardais un autre souvenir (certes lointain) de l'oeuvre de Troyat, quelque chose de plus ample, avec plus de souffle. J'ignore quelle est la part d'autobiographie dans ce livre, mais on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement entre l'auteur et le narrateur, écrivain renommé mais sur le déclin, un peu démodé, vieille école.
J'ai eu du mal à croire à cette histoire, tant les comportements des uns et des autres sont naïfs, mesquins ou cyniques. La description de tout ce petit monde qui s'agite vainement dans un milieu médiatico-pseudo-littéraire peu reluisant est par contre bien plus crédible, bien que vaguement écoeurante.
Le style et le langage, limpides et fluides (le roman se lit en quelques heures), sont ultra-classiques, le moindre anglicisme est repris en italique, et la surabondance de points d'exclamation ne rend pas service au récit. J'ai trouvé la fin bâclée et peu inspirée.
Bref, du Troyat en mode mineur…
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