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Critique de christinebeausson
"Le détroit du loup" ou l'envers du décors !
Avril 2012 ... Croisière Hurtigruten, escale à Hammerfest, il est environ 4 h du matin, le soleil brille, tout est blanc, la ville n'est pas encore éveillée, sauf que ..... Un homme s'active déjà sur son chasse neige pour essayer de rendre la ville praticable .... Je pars à la découverte, cet homme me tient un long discours mais il parle norvégien et je ne parle que le français .... Alors sourire .... Pas un bout de bitume n'émerge de toute cette blancheur et ce calme, si calme, juste mes pas dans cette neige, ces crissements qui raisonnent encore dans ma tête .... Des magasins plutôt gais, des petites maisons charmantes, des boîtes aux lettres originales, une église luthérienne ouverte, le recueillement, la chaleur du bois, un champ d'où émerge des stèles, une immensité blanche, un kiosque à musique enfoui sous la neige, ce calme, cette tranquillité, cette lumière j'en rêve encore....
Une semaine plus tard .... Retour de la croisière Hurtigruten, escale à Hammerfest, il est 11h, le soleil brille, les routes sont dégagées, seule persiste de la neige sur les toits, seule témoin de l'hiver qui s'est enfui, les mêmes magasins, les même maisons, ce cimetière qui maintenant ressemble enfin à un cimetière comme chez nous, avec ses tombes, ses fleurs artificielles, le marché sur le port avec ses pêcheurs venant chercher la juste rétribution de leurs labeurs, le club de l'ours polaire ouvert, .... Ah si j'avais su ce que j'ai découvert maintenant avec la lecture de ce roman, les rendez vous secrets dans les arrières salles ....
Vous comprendrez je pense aisément mon émotion à parcourir ces pages qui ravivent tellement de souvenirs et la surprise de découvrir l'envers du décors qu'effectivement les passagers des ferrys de l'express côtier ne peuvent deviner. Bien sûr, dans la baie d'Hammerfest on voit bien les silos de gaz, les torchères, on devine l'activité économique intense qui se cache derrière ce paysage, certainement pas si idyllique que je l'ai cru alors....
Ce roman terminé, on se demande quelle est la part de fiction et de réalité dans ces destins de plongeurs et d'apprentis plongeurs !
Bien que, j'ai l'air de douter, mais c'est juste pour soulager ma bonne conscience, je ne doute malheureusement pas un seul instant de la capacité des grands trusts internationaux, au nom desquels des bureaucrates n'ont jamais hésité à faire prendre tous les risques à des hommes qui croyaient juste enfin être rétribués correctement pour un travail dangereux !
De la même façon, savons nous prendre la mesure des catastrophes humaines que l'on peut générer en décidant de l'évolution d'une région qui a longtemps été jugée inhospitalière jusqu'à ce qu'un intérêt spéculatif modifie la donne et attise la convoitise de ceux pour qui l'amas de fric est le seul but. Les traditions, un mode de vie, ... sont alors piétinés.
J'avais déjà très envie de réemprunter ce ferry, seul moyen de transport reliant le nord et le sud de la Norvège au début du XXe siècle, le train ne pouvant desservir ces lieux du bout du monde, maintenant je suis encore plus pressée d'y retourner pour voir la vraie vie de cette ville peut être juste idyllique dans mon imagination .... Mais !!!!!
Avril 2012 ... Croisière Hurtigruten, escale à Hammerfest, il est environ 4 h du matin, le soleil brille, tout est blanc, la ville n'est pas encore éveillée, sauf que ..... Un homme s'active déjà sur son chasse neige pour essayer de rendre la ville praticable .... Je pars à la découverte, cet homme me tient un long discours mais il parle norvégien et je ne parle que le français .... Alors sourire .... Pas un bout de bitume n'émerge de toute cette blancheur et ce calme, si calme, juste mes pas dans cette neige, ces crissements qui raisonnent encore dans ma tête .... Des magasins plutôt gais, des petites maisons charmantes, des boîtes aux lettres originales, une église luthérienne ouverte, le recueillement, la chaleur du bois, un champ d'où émerge des stèles, une immensité blanche, un kiosque à musique enfoui sous la neige, ce calme, cette tranquillité, cette lumière j'en rêve encore....
Une semaine plus tard .... Retour de la croisière Hurtigruten, escale à Hammerfest, il est 11h, le soleil brille, les routes sont dégagées, seule persiste de la neige sur les toits, seule témoin de l'hiver qui s'est enfui, les mêmes magasins, les même maisons, ce cimetière qui maintenant ressemble enfin à un cimetière comme chez nous, avec ses tombes, ses fleurs artificielles, le marché sur le port avec ses pêcheurs venant chercher la juste rétribution de leurs labeurs, le club de l'ours polaire ouvert, .... Ah si j'avais su ce que j'ai découvert maintenant avec la lecture de ce roman, les rendez vous secrets dans les arrières salles ....
Vous comprendrez je pense aisément mon émotion à parcourir ces pages qui ravivent tellement de souvenirs et la surprise de découvrir l'envers du décors qu'effectivement les passagers des ferrys de l'express côtier ne peuvent deviner. Bien sûr, dans la baie d'Hammerfest on voit bien les silos de gaz, les torchères, on devine l'activité économique intense qui se cache derrière ce paysage, certainement pas si idyllique que je l'ai cru alors....
Ce roman terminé, on se demande quelle est la part de fiction et de réalité dans ces destins de plongeurs et d'apprentis plongeurs !
Bien que, j'ai l'air de douter, mais c'est juste pour soulager ma bonne conscience, je ne doute malheureusement pas un seul instant de la capacité des grands trusts internationaux, au nom desquels des bureaucrates n'ont jamais hésité à faire prendre tous les risques à des hommes qui croyaient juste enfin être rétribués correctement pour un travail dangereux !
De la même façon, savons nous prendre la mesure des catastrophes humaines que l'on peut générer en décidant de l'évolution d'une région qui a longtemps été jugée inhospitalière jusqu'à ce qu'un intérêt spéculatif modifie la donne et attise la convoitise de ceux pour qui l'amas de fric est le seul but. Les traditions, un mode de vie, ... sont alors piétinés.
J'avais déjà très envie de réemprunter ce ferry, seul moyen de transport reliant le nord et le sud de la Norvège au début du XXe siècle, le train ne pouvant desservir ces lieux du bout du monde, maintenant je suis encore plus pressée d'y retourner pour voir la vraie vie de cette ville peut être juste idyllique dans mon imagination .... Mais !!!!!
