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Critique de kawasu


Dans le mythe de la liberté, Chögyam Trungpa nous présente plusieurs aspects intéressants de sa conception du bouddhisme tibétain qu'il aborde en tenant compte du contexte occidental (USA). Il aborde le premier chapitre (Fantasme et réalité) de la façon suivante : « Mais si nous souhaitons cueillir les fleurs d'un arbres, nous devons préalablement en cultiver les racines et le tronc, ce qui signifie travailler avec nos peurs, la frustration, déceptions et irritations, ces aspects pénibles de la vie. ».

Cet écrit est très dense et, il m'apparaît donc impossible, d'en faire une critique personnelle ou un résumé qui rendrait justice à la profondeur de ce texte. Cependant, je crois que quelques citations pourraient apporter un éclairage particulier sur certaines notions psychologiques vues sous l'angle du bouddhisme tibétain. Cette approche du bouddhisme est très structurée comparativement au bouddhisme zen soto qui est très épuré par rapport aux concepts associés à la psychologie « occidentale ». Pour cette dernière, juste zazen (méditation), sans se fixer aucun but, est suffisant et les notions de psychologie ne sont pas essentielles. Cependant, cette conception du bouddhisme est relativement difficile à accepter pour une personne qui a toujours vécu dans une culture occidentale où tout est structuré en fonction d'un but et du rendement (discuté de façon importante dans « Ouvrir la main de la pensée : méditer dans le bouddhisme zen ».)

Déception
« Aussi longtemps qu'une approche de la spiritualité demeure fondée sur l'enrichissement de l'égo, il s'agit de matérialisme spirituel, d'un processus suicidaire plutôt que créateur. »
« du point de vue de l'égo, l'atteinte de l'éveil est la mort extrême, la mort du soi, la mort du moi, et du mien, la mort de l'observateur…. Il est douloureux de marcher sur le sentier spirituel. On ne cesse de démasquer, d'ôter des couches successives de masques. On va d'insulte en insulte. »

La partie traitant de la souffrance est particulièrement intéressante en désignant les trois formes de la douleur : la souffrance omnipénétrante (frustration générale résultant de l'agression), la souffrance de l'alternance (qui consiste à prendre conscience qu'il y a un fardeau assez important dans notre sac à dos) et, enfin, la souffrance de la souffrance (la souffrance de toutes les situations existentielles non désirées).

Et l'auteur continu avec des sujets comme l'égo, Les styles d'emprisonnement où la Plaisanterie cosmique est assez intéressante (« …comment nous utilisons nos projections comme référence afin de prouver notre existence. »). Ici arrive la notion de samsara « …le cercle vicieux et sans fin de confirmation de l'existence. Une confirmation en exige une autre, qui en exige une autre… ». En fait, c'est l'écureuil ou le hamster qui tourne sans arrêt dans la petite roue de sa cage. À la première lecture, ces aspects du bouddhisme sont assez difficiles à digérer. Généralement, ont cherche des lectures qui vont confirmer que nous sommes sur la bonne voie. Ici, le départ est un peu brusque.

Ensuite ce sont les skandhas ou ensemble de concepts bouddhistes qui décrivent l'égo comme un processus en cinq étapes. Cette partie est assez intéressante, car elle permet d'avoir un certain niveau de compréhension par rapport aux processus psychologiques que nous entretenons afin de prouver que nous existons. Ce qui suit : auto-absorption, paranoïa, passion, stupidité, pauvreté, colère.

S'asseoir pour m'éditer correspond au chapitre 3. le fou, ou la première partie, est assez intéressante et, même, loufoque. « Il nous faut utiliser au départ le matériau existant, c'est-à-dire les blocages, les références et les illusions de l'égo. …nous devons nous appuyer sur de faibles références. ». Et enfin, « Cette voie mènerait-elle à un nouveau charlatanisme, serait-elle un retour à l'égo ? … Cet enseignement se moque-t-il de moi, essaie-t-on de me faire passer pour un imbécile ? Nous sommes extrêmement soupçonneux.».

Je désire terminer cette critique sur la partie qui traite de Travailler avec la négativité parce que c'est une notion très importante du bouddhisme tibétain comme du bouddhisme zen. « … la négativité-de l'agression fondamentale consistant à désirer que les choses soient différentes de ce qu'elles sont. … ainsi rendons-nous le monde responsable de nos souffrances. ». Ce qui correspond, en partie, à la souffrance de la souffrance.

Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki..
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