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Critique de florencem


Il fallait s'en douter maintenant que tous les personnages ont eu droit à leur petit « moment de gloire », nous retournons à notre couple de héros. Et plus particulièrement à Arima. Les choses vont probablement se dégrader à partir de maintenant, du moins c'est ce que laisse entrevoir ce tome treize. C'est un sentiment un peu étrange dans le sens où jusqu'à présent nous avons rencontré plusieurs problèmes d'adolescents, plus ou moins graves, mais toujours avec une touche de positivité et un échappatoire. Avec Arima, et au fil des tomes, non seulement il y a une violence et une froideur qui s'installent mais en plus une sorte de sensation étrange comme si il n'avait aucun espoir de sortir de cette spirale infernale. C'est assez douloureux à voir.

Déjà à cause du traitement parallèle des histoires avec un côté plutôt gai et positif mais aussi dans le fait que Yukino s'épanouit toujours et essaye tant bien que mal de conduire Arima sur le même chemin. Mais il est clair que depuis le début Arima emprunter une toute autre voie. Asaba s'en rend compte d'une façon très claire. Et pour l'instant il est le seul « rempart » d'Arima. Celui qui le voit vraiment tel qu'il est, celui qui ne se cache pas la face. Je regrette juste que la mangaka ne traite pas cette amitié de façon plus poussée. D'accord Asaba est là, mais mis à part pousser Arima à se dévoiler à Yukino, il n'agit pas vraiment. Je sais que c'est « facile » à dire de mon point de vue de lectrice mais je ne sais pas, j'aurais aimé plus.

Là où les choses sont intéressantes, c'est qu'on explore vraiment de plus en plus la part sombre d'Arima. On comprend de mieux en mieux comment il en est arrivé là et ce qu'il envisage pour le futur. C'est comme le redécouvrir de nouveau. On se rend compte qu'il cherche avant tout à se venger, à prendre sa revanche. Un sentiment légitime accentué par un cercle vicieux dont personne n'a su le sortir. Malgré l'amour de ses parents adoptifs, malgré l'amour de Yukino, ses nouveaux amis, rien ne parvient réellement à l'atteindre au point de le changer. Il se dit même qu'au final, il ne mérite pas cela. Une pensée qui le poussera sûrement à s'éloigner des autres. du coup, on se retrouve avec un sentiment d'appréhension de plus en plus important. Je n'ai pas envie de voir « exploser » Arima mais en même temps, avec la visualisation de tout ce qu'il a subi, on espère quand même qu'il pourra se venger.

Plus de noirceur donc, mais une noirceur bien traitée avec un équilibre et un réalisme qui font toujours plaisir.
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