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Critique de Allily


Marina Tsvetaeva. Un nom, celui d'une des plus grandes poétesses russe.

Au destin tragique. Elle connaîtra la famine, la mort d'un enfant, l'exil, l'arrestation par le NKVD des siens.

Un destin qui mériterait un roman si elle n'avait pas rédigée toute sa vie durant des carnets avec des poèmes, les brouillons des lettres envoyées, ses réflexions.

Cette édition nous offre un condensé de ses écrits pour mieux cerner cette personnalité flamboyante.

Les réflexions sur la poésie ou l'âme émaillent ces confessions, j'avoue néanmoins avoir préféré les moments où l'on découvre la vie intime de Marina Tsvetaeva. Lorsqu'elle se plaint de devoir faire la vaisselle, lorsqu'elle se dispute avec sa fille ou ergote contre les éditeurs.

Ces écrits, qu'elle avait dans le but un jour de publier et qui ont donc pour certains été retravaillés, sonnent vrai. Elle ne se met pas en valeur sous un jour flatteur, même si elle a une opinion arrêtée sur ses talents littéraires. On la sent en décalage avec une société où il n'y a pas de place pour la franchise, l'absence de parti-pris.

Cruelle parfois, pour évoquer le destin de sa fille Irina qui mourra de faim dans un orphelinat. Victime de l'amour fusionnel entre la mère et sa fille aînée, Ariadna.

Petit à petit le désespoir point, celui de ne pas pouvoir vivre de ses écrits, de ne pas être reconnue pour son talent. de se démener pour trouver un endroit où loger, de quoi manger.

Reste pour elle une seule solution, la mort. Celle qu'elle s'est choisie.

Reste, pour nous, à lire et relire ses poèmes, sa prose et ses confessions.
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