Citations sur Le dictionnaire de ma vie (52)
Il faut aussi certaines prédispositions pour faire le clown, oser être ridicule ou s’enlaidir. Pas facile, surtout pour les femmes. Il faut avoir confiance dans sa féminité pour la piétiner en public !
Avec le même texte, on peut provoquer un fou rire ou faire un flop. Il y a ceux qui savent raconter une blague et ceux qui fusillent la vanne du siècle parce qu’ils ne trouvent pas le bon tempo ! Faire rire, je pense que cela ne s’apprend pas.
J"ai bien conscience que ma position est en contradiction avec ma vie de femme libre et indépendante mais, même si cela me fait paraître vieux jeu, je n’aime pas ces thèmes dits « féminins ». Pourtant, la ménopause, j’en ai bavé ! À 49 ans, je n’imaginais pas le tsunami qui allait bouleverser mon métabolisme. J’ai souffert de bouffées de chaleur monstrueuses qui m’obligeaient à me déshabiller dans les toilettes des restaurants, je suis devenue insomniaque, désagréable…
Être parent, c’est compliqué, et pourtant personne n’est là pour apprendre aux hommes et aux femmes à le devenir. Comme si cela allait de soi ! Aujourd’hui, il existe des cours de cuisine, de photographie, de yoga, de tricot, d’astronomie, des cours de tout… mais rien pour devenir parent !
Ce n’est pas l’enfant lui-même qu’elles remettent en cause, mais ce sont les conséquences de ce choix sur leur vie qu’elles ont du mal à assumer. Elles estiment que cette responsabilité est trop lourde à porter, ou que la naissance d’un bébé fragilise leur vie. Tant que celles qui refusent de mettre au monde un enfant seront considérées comme des égoïstes, des folles ou des « ersatz » de femmes, la décision de devenir mère ne sera pas prise dans un contexte serein et assumé.
On sait à quel point cette langue est importante dans la vie quotidienne, alors pourquoi ne pas l’apprendre avec Amy Winehouse ou un rappeur américain ? Les jeunes seraient bien plus motivés… Je me demande ce que je serais devenue si j’étais allée dans une école Steiner ou Montessori. Qui sait, je serais peut-être devenue astronome, mathématicienne, pâtissière ?
Ce dont j’aurais rêvé, c’est un apprentissage où les maths, l’histoire et la littérature soient reliées, comme dans la vie. En Suède, par exemple, les enfants apprennent les maths en jouant à la marchande ou en faisant de la pâtisserie. Le bricolage, la couture, la musique, le jardinage, la danse ou la cuisine, toutes ces matières sont valorisées à égalité. Les profs emmènent les enfants en forêt pour leur apprendre à reconnaître les arbres et à se débrouiller dans un milieu naturel. Ces méthodes épanouissent les enfants, développent leur créativité et leur donnent confiance.
À force de me voir plonger avec frénésie dans un sujet puis d’en changer radicalement, je me suis demandé si je n’étais pas bipolaire. Mais pas du tout ! Là encore, ce que j’ai lu sur le profil du multipotentiel m’a rassurée. Ce sont des êtres à la psychologie fragile, hypersensibles et débordants d’émotions. Ils essayent d’avoir l’air comme tout le monde, de ne pas se faire remarquer, sauf peut-être à faire le pitre pour se rendre acceptables aux yeux des autres.
Je m’ennuie vite et j’aime tout : la politique, l’écologie, l’économie, l’astronomie ou la cuisine… Jusqu’à présent, cette forme de personnalité n’était pas ou peu valorisée. Au mieux, on nous qualifie de touche-à-tout ; au pire, de dilettantes qui survolent les sujets.
Moi, je serais plutôt comme Maurice Pialat : « Vous ne m’aimez pas ? Je ne vous aime pas non plus ! » J’ai fait une carrière en solo car je n’avais pas confiance en moi. Je sais, cela paraît paradoxal car il faut beaucoup de courage pour se retrouver seule en scène. Mais je ne le vis pas comme ça. Le regard des spectateurs me fait moins peur que celui des gens de mon métier !