Voyage au pays de l'oudjat

- Quand j'étais vivant… et que mon cœur, dans ma poitrine, battait encore, j'ignorais ce qu'étaient les pleurs. Je vivais dans un palais si beau. Ma maîtresse qui ne permettait pas à la douleur d'entrer s'occupait si bien de moi que mon plumage luisait autant qu'un miroir.

Oui, la vie est faite d'éclipses.
Les souffrances ne durent qu'un instant et aussi sombres qu'elles rendent nos jours, notre bonheur jamais ne cesse de luire, jamais ne meurt.

- Rappelle toi toujours Marie-Jane, que la plus petite goutte d'eau, contient en elle comme une promesse infinie de joies, de rires et de bonheurs. Peu de gens le savent réellement, ou plutôt ils oublient cette petite vérité-là, et se noient alors dans le désespoir.

L'ifrite partit dans un rire qui laissa Marie-Jane horrifiée.
Elle sentit comme un froid dans les moelles, comme si de la glace lui descendait le long de la colonne vertébrale.

Nous sommes au Pays de l'Oudjat, un pays qu'aucun de vos sérieux géographes n'a encore référencé, qu'aucun de vos curieux explorateurs n'a encore découvert. Il ne se situe nulle part, peut être partout, ici, ailleurs peu importe.

Lorsque nous serons en Inde, je commencerai une collection de papillons.