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Critique de Tancrede50


C'est un roman noir. Pour les gens de ma génération, c'est d'abord une bouffée de nostalgie. Surtout que Mortels lundis présente tous les codes du roman noir. Il y a un héros solitaire et blasé qui aime le whisky, le jazz et les cigarettes. Il y a aussi le fait que l'essentiel du roman se passe la nuit et dans des quartiers mal famés. Ainsi il y a une femme étranglée au fond d'une arrière cour sordide et un règlement de comptes dans un bar louche. Dans le roman noir l'atmosphère créée par l'écrivain est plus importante que la recherche du meurtrier qui n'est qu'un prétexte à nous montrer les misères de la ville. Mortels lundis commence par une succession de crimes: des femmes étranglées le lundi. Notre héros, journaliste free lance est le premier sur les lieux. Ça se passe à Norrebro, quartier de Copenhague qu'on n'a pas envie de fréquenter. L'inspecteur Ehlers et son équipe enquête. Notre reporter va passer des nuits blanches à arpenter le quartier et à écrire des articles sensationnels qui feront grimper le tirage de la Dépêche, son journal. Ecrit à la première personne, comme il se doit, ce polar se savoure phrase par phrase. L'humour y est souvent présent. Humour noir décapant, glaçant, dévastateur. Juste un extrait pour le plaisir: "Il atterrit sur le trottoir comme un paquet de linge, gisant sur l'asphalte comme un ridicule pantin désarticulé. Et avant même que nous ayons le temps de reprendre nos esprits, une Ford Cortina qui passait là par hasard, roula sur la dépouille, ne lui broyant que les jambes car ses freins étaient neufs." C'est un polar attachant qui se lit facilement, sans flashbacks, sans intrigue alambiquée, sans rebondissements invraisemblables mais avec un beau final empreint d'émotion.
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