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À Nørrebro, un quartier pauvre de Copenhague, par un lundi pluvieux de janvier, la jeune Monica Bonheur (sic), 24 ans et serveuse dans une boulangerie, est brutalement étranglée !

Un des premiers sur place est le narrateur de ce conte, un journaliste de "La Dépêche de Copenhague", qui faisait une promenade nocturne pour échapper aux récriminations de sa bien-aimée Gitte Bristol, avocate de son état.

Peu après arrive le "politiinspektør" Ehlers de la brigade criminelle de la capitale danoise sur les lieux. Les 2 hommes se connaissent et le narrateur considère Ehlers comme un flic au grand coeur ou "l'homme derrière la matraque".
Ce dernier lui apprend que la pauvre victime était enceinte.

L'enquête s'annonce compliquée parce que Monica est une fille sans histoire d'apparence plutôt banale et qui allait se marier avec Werner, un typographe de profession et également sans histoire.

Le lundi suivant, toujours près du rond-point de Nørrebro, c'est le tour d'Anne-Lise Lund, une étudiante de 28 ans, à être étranglée. Même si elle est plus jolie que Monica, il s'agit à nouveau d'une jeune femme sans histoire et... enceinte.

Troisième lundi et 3ème strangulation d'une jeune femme, bien que la police avait organisé une surveillance étendue du quartier concerné.
Cette fois-ci la victime est une jeune starlette de toute beauté, May Berg, 24 ans, qui se fait appeler May Rizzi (une variété du nom de l'illustre réalisateur italien Dino Risi de "Parfum des femmes ").

L'identification de la pauvre étranglée ne pose aucun problème car tout Danois qui se respecte connaît Miss Fleursavon grâce à ses nombreuses pubs pour une marque de savon. May, contrairement à ses prédécesseuses, n'est pas enceinte et vie maritalement avec l'artiste peintre Erik Sørensen, 30 ans, célèbre et riche.

Comme Sørensen a un alibi en béton armé - il assistait à un festival à Berlin la nuit de l'égorgement - l'enquête de l'inspecteur Ehlers se trouve au point mort.

Devant un aquavit, il admet à notre journaliste anonyme qu'il lui faudrait un miracle tombé du ciel pour résoudre ces inquiétantes énigmes.

L'auteur a dû entendre ce souhait, car c'est exactement et littéralement ce qui va se passer.....

Dan Turèll (1946-1993) a, quoiqu'il soit décédé à 47 ans d'un cancer, laissé une production littéraire riche et variée. En 2006, la ville de Copenhague a baptisé affectueusement une grande place de la capitale "Onkel Dannys Plads".
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Un journaliste se ballade dans les rues de Copenhague et alerté par des cris découvre le cadavre d'une jeune fille .Il s'empresse d'appeler la police et décide d'enquêter aux côtés de l'inspecteur de police Ehlers d'autant qu'il va de nouveau découvrir des cadavres de jeunes filles au cours de ses déambulations dans la ville .Un bon polar noir teinté d'humour .
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Minuit à Copenhague c'est un roman noir à l'ancienne : protagoniste vivant plutôt la nuit, en difficulté dans sa vie perso, qui picole pas mal (coucou le whisky) et qui porte un regard cynique (parfois avec humour) sur la société.
Ici, malgré son métier de journaliste, il est aux premières loges pour enquêter sur le meurtre de plusieurs jeunes filles, en compagnie de l'enquêteur principal (policier lui), Ehlers.
On parle beaucoup de Copenhague, de la relation entre le journaliste et Ehlers, si bien que la question des meurtres apparaît secondaire. le roman n'est pas désagréable et se lit facilement. Pas le coup de coeur mais je dirais que ce roman a tout de même fini par susciter ma curiosité en raison de son style un peu particulier.
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C'est un roman noir. Pour les gens de ma génération, c'est d'abord une bouffée de nostalgie. Surtout que Mortels lundis présente tous les codes du roman noir. Il y a un héros solitaire et blasé qui aime le whisky, le jazz et les cigarettes. Il y a aussi le fait que l'essentiel du roman se passe la nuit et dans des quartiers mal famés. Ainsi il y a une femme étranglée au fond d'une arrière cour sordide et un règlement de comptes dans un bar louche. Dans le roman noir l'atmosphère créée par l'écrivain est plus importante que la recherche du meurtrier qui n'est qu'un prétexte à nous montrer les misères de la ville. Mortels lundis commence par une succession de crimes: des femmes étranglées le lundi. Notre héros, journaliste free lance est le premier sur les lieux. Ça se passe à Norrebro, quartier de Copenhague qu'on n'a pas envie de fréquenter. L'inspecteur Ehlers et son équipe enquête. Notre reporter va passer des nuits blanches à arpenter le quartier et à écrire des articles sensationnels qui feront grimper le tirage de la Dépêche, son journal. Ecrit à la première personne, comme il se doit, ce polar se savoure phrase par phrase. L'humour y est souvent présent. Humour noir décapant, glaçant, dévastateur. Juste un extrait pour le plaisir: "Il atterrit sur le trottoir comme un paquet de linge, gisant sur l'asphalte comme un ridicule pantin désarticulé. Et avant même que nous ayons le temps de reprendre nos esprits, une Ford Cortina qui passait là par hasard, roula sur la dépouille, ne lui broyant que les jambes car ses freins étaient neufs." C'est un polar attachant qui se lit facilement, sans flashbacks, sans intrigue alambiquée, sans rebondissements invraisemblables mais avec un beau final empreint d'émotion.
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"Un sombre pressentiment m'envahit. Chez les journalistes, c'est le métier qui vous rend parano ou c'est la parano qui vous fait choisir ce métier."

Plus qu'un polar, un roman noir, avec Copenhague en toile de fond. L'hiver, la pluie, le froid, et surtout la nuit. le journaliste narrateur tombe sur le corps étranglé d'une jeune fille, un lundi soir, et suit l'enquête de son ami l'inspecteur Elhers.. le meurtrier récidive le lundi suivant.

Une intrigue avec quelques moments plus palpitants, de l'humour souvent désabusé, mais surtout l'occasion de découvrir les quartiers populaires de la ville, des destins tristounets, les oiseaux de nuit, et deux personnages principaux un peu philosophes, attachants dans leurs facettes si humaines et leur façon de s'accrocher à leurs valeurs.

La fin : "Je frissonnai, songeant que l'équation humaine comportait bien des inconnues, et je me dis : mon pauvre, voilà que tu philosophes à cent sous de l'heure."

A découvrir!
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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C'est un roman noir, très noir, le héros est plutôt un anti héros, un homme désabusé qui survit dans un quartier populaire de Copenhague, bien loin des milieux branchés....il est free lance dans un journal de m.....raconte les faits divers ce qui lui permet de payer son loyer, un des buts de sa vie!....il est à un moment charnière de son existence sera t il père?....
Vous imaginez l'ambiance......
Des cadavres viennent à la rencontre des pages.....nous accompagnions nous aussi un flic sympathique....eh oui ça existe!....Ehhlers, qui nous guide dans les méandres de l'enquête, nous patientons avec eux dans des bars plutôt sordides en alignant les bières, les cafés et les whiskies......
C''est un roman d'atmosphére qui nous donne envie d'aller trainer dans ce Copenhague à la découverte de ce qui reste de l'oncle Dany (c'est le surnom de Dan Turell), avec sa place, son café et peut être même aller fleurir sa tombe!
Bon voyage
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Un lundi soir du mois de janvier à Copenhague, le héros-narrateur de Mortels lundis, un journaliste, déambule dans les rues en ruminant ses problèmes personnels (il vit une relation amoureuse tumultueuse avec Gitte Bristol, une avocate enceinte de lui et pas très sûre d'avoir envie de garder l'enfant). Ses pas le conduisent malgré lui à Nørrebro, le quartier populaire de son enfance. C'est alors qu'il entend le cri d'une femme. Il s'élance dans sa direction mais arrive trop tard : la jeune femme est déjà morte, étranglée. Il réussit alors à intercepter une voiture de police, dont descend une de ses connaissances : l'inspecteur de police Ehlers. Dans les jours qui suivent, après être parvenu à identifier la victime dont le sac à main avait été volé, la police poursuit son enquête dans l'entourage de la jeune fille, sans succès. Mais voilà que le lundi suivant, dans le même quartier, une deuxième victime est découverte. Elle a également été étranglée et son sac à main a également disparu…

Le personnage principal et narrateur de Mortels lundis est journaliste. Pourtant, il ne s'agit absolument pas dans ce roman d'une enquête journalistique, mais bien d'une enquête de police. le journaliste y est associé de manière assez peu crédible, l'inspecteur ne se déplaçant jamais sans l'avoir appelé avant pour lui proposer de l'accompagner. Mais ce n'est pas là la seule invraisemblance de ce roman, dont le récit ne progresse qu'à coups de coïncidences.

Je n'ai donc pas été convaincue par Mortels lundis. le héros-narrateur abreuvé de whisky est pourtant sympathique, le ton sarcastique qu'il emploie assez plaisant, mais cela n'a pour moi pas suffi à combler les insuffisances du récit.
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Auteur nordique peu connu sous nos latitudes, il me semble. Dommage...

Le scénario et les personnages sont assez "convenus". du genre "le tueur du lundi minuit a encore frappé...". Mais heureusement, le héros est là à chaque fois : il fume trop, boit trop, a une vie privée bâclée, bref : un stéréotype. Assez convenu, donc, mais parfaitement bien traité, grâce justement à ce personnage principal cynique (et anonyme...) qui parvient (souvent) à faire sourire malgré la noirceur de l'histoire. On découvre un Copenhague aux antipodes des idées reçues. Humour, donc, aux couleurs du ciel de l'hiver danois : noir.

A découvrir !
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Danielle : "Bien écrit, et divertissant, l'intrigue est bien menée. Humour et dérision, traversent ce roman, qui évoque la société des années 70, proche et déjà tellement dépassée !"
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Un type étrange Dan Turèll. Ecrivain et journaliste, mort à moins de 50 ans, auteur culte dans son pays (une place de Copenhague porte son nom), peu connu (et peu publié) en France. Un de ses mérites est d'avoir créé le premier privé danois, un journaliste anonyme, mélancolique et fortement imbibé. Dans une ville en proie à une vague d'assassinats, il rencontrera surtout le monde des marginaux, des exclus. L'intrigue tient la route mais c'est surtout le « héros » auquel s'attache le lecteur : un Philip Marlowe sur lequel on aurait greffé une part de Bukowski, trainant son mal de vivre de bars en bars sous un climat accablant. du noir de noir pour ce précurseur du roman policier nordique.
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