Dans ce premier tome,
Samuel Clemens, alias
Mark Twain, évoque la vie sur le fleuve, le Mississippi, l'un des plus longs au monde, avec beaucoup de réalisme et de pittoresque et aussi une grande nostalgie pour une époque révolue, celle des bateaux à aubes que le chemin de fer allait peu à peu remplacer. Une vie souvent rude mais libre.
Mark Twain avait appris le dur métier de pilote sur l'un de ces vapeurs qui alors fascinaient tant. Il insiste donc beaucoup sur cet apprentissage tout en égrenant anecdotes et portraits en nous faisant descendre ou remonter le cours de ce fleuve, souvent plein de majesté, mais aussi sinueux, intrépides et dangereux, avec ses crues dévastatrices, ses chicots, ses hauts fonds, ses écueils et ses ombres. Un fleuve qui se métamorphose sans cesse au point qu'il nécessite une attention et une mémoire surhumaine. On croise aussi quelques villes : New Orléans, Memphis, Cairo (une autre vallée du Nil ?), Saint-Louis, Minneapolis …, des plantations et des berges avec leurs pauvres cabanes en rondins … C'est donc tout un monde, celui de son enfance et de sa jeunesse que ressuscite la plume de
Mark Twain.
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