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Né au bord du Missouri, Samuel Clemens rêve de travailler sur un bateau à vapeur. Comme tous ses copains. Lui fera de son rêve une réalité. A 20 ans, après avoir roulé sa bosse comme typographe dans les villes côtières, Samuel, s'embarqua pour le très long voyage de Cincinnati à La Nouvelle-Orléans. Il eut la chance de recevoir ses premiers enseignements d'un pilote expérimenté qui, loin d'être séduit par l'arrogance de sa jeunesse intrépide, mit sans arrêt Samuel face aux embûches et aux changements incessants du cours du Mississippi, qui est loin d'être tranquille et inoffensif. Deux ans et demi furent nécessaires à Samuel Clemens pour devenir pilote dont les vertus essentielles se ramènent à trois : 1. Une mémoire infaillible liée à des yeux scrutateurs des moindres détails du fleuve et de ses berges mouvantes sur des milliers de km. 2. Une capacité d'analyse et de décision rapides en toutes circonstances. Pas de direction assistée à l'époque ! 3. Un sang-froid qu'aucun danger ne peut perturber. Dur métier que celui de pilote mais "le seul être au monde libre et indépendant" car la loi des Etats-Unis lui interdisait d'écouter les ordres et recommandations du capitaine et des officiers de bord. Malgré ces conditions sine qua non, il arrivait qu'une chaudière explosât, qu'une cheminée s'écrasât sur le pont et fendît le bateau en deux ou qu'un rocher sournois engloutît le bâtiment corps et biens. Au cours de son apprentissage, Samuel Clemens devint, pour la postérité, Mark Twain (deux brasses de fond) qui était le cri répétitif et monocorde du "plongeur" pour annoncer un haut-fond. Bien avant Tom Sawyer et Huckleberry Finn, Mark Twain relate d'autres aventures de sa vie sur le Mississippi-Missouri dans A la Dure où rien n'est épargné à ceux qui ont choisi le métier de la mer. La vie sur le Mississippi est à la fois un récit autobiographique et une tranche d'aventures périlleuses et souvent drôles sous la plume de Mark Twain. + Lire la suite |
Dans "L'annonce de ma mort est très exagérée" (Cherche-Midi, 2021), le journaliste au Monde Denis Cosnard se penche sur ce phénomène littéraire qui aujourd'hui se retrouve sur les réseaux sociaux, fait l'objet de canulars et peut s''écrire avec créativité et poésie.
Le faire-part de décès relève de ce que François le Lionnais- fondateur avec Queneau de l'Oulipo - nomme "troisième secteur", à côté de la littérature et de la paralittérature. le faire-part de décès nous parle de la vie autant que de la mort, portant des histoires d'amour, des combats, des enjeux politiques.
À partir d'exemples réels (Mark Twain, dont une citation célèbre donne son titre à l'essai), de la littérature et du cinéma, Denis Cosnard présente un objet ludique, entre tragique et comique, et guère morbide.