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Citations sur L'abîme de feu : L'enseignement d'un maître soufi (6)

Les choses se font de façons différentes selon l'époque et les gens de l'époque.
Mais pour des gens ordinaires, après une mort si violente ou une explosion ou une immolation par le feu, la paix ne revient pas avant longtemps. J'ai vu des gens s'immoler, on ne peut pas imaginer quelles souffrances ça représente. Et comment peut-il y avoir de la paix après ça ? »
« Et que penser des grands comme le Christ ou Mansour. Ils sont sans doute en paix ? »
« On ne peut pas comparer les grands ; car ils sont morts avant la mort physique. Ces gens sont nés pour mourir ; pas une fois mais plusieurs fois. C'est pourquoi ils sont au-delà des comparaisons. Ne posez pas de telles questions. »
Il conclut et resta silencieux, en rétrécissant ses yeux et en les plongeant dans le lointain.
p. 286
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Un Saint n'a pas de désirs, il ne demande rien car il est universel ; il appartient aux hommes. Il y a une loi : tout ce qui peut être fait simplement, doit être fait ainsi. Le pouvoir spirituel ne doit pas être gâché.
On ne doit jamais gaspiller de l'énergie spirituelle. Deux shishyas ne sont jamais traités de la même façon ; les êtres humains sont uniques et le Gourou, s'il est Sat Guru et connaît son travail, les traitera selon leurs possibilités, leur caractère et leur expérience passée.
L'enseignement est donné selon le temps, le lieu et l'état de l'évolution du shishya. Un Saint ne donne jamais le mauvais exemple. Il est libre, il n'obéit qu'à la loi de l'Esprit, pas à la Loi humaine ; mais il se conforme toujours à la loi du pays dans lequel il vit. Il ne va jamais contre une religion, car toutes les religions pour lui sont semblables ; il n'y a que des routes différentes jusqu'à l'Unique Vérité.
« Car les chemins vers Dieu sont aussi nombreux que les êtres humains ; et aussi nombreux que les souffles de tous les enfants de l'homme » dit un poète soufi.
p. 123
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13 Janvier
Quelques hommes arrivèrent, et il se mit en colère car la sciure de bois qu'ils ont livrée était de mauvaise qualité.
« Voleurs » hurlait-il, quand ils furent partis.
En riant, je dis que je ne savais pas qu'un Saint pouvait se mettre en colère, jusqu'à ce que je vienne chez lui.
« Le monde est plein de fous et de fausses idées. Un Saint est un homme ordinaire. Mais il n'a aucune indulgence. Il a des désirs comme tout le monde, mais il ne les recherche pas. Quand ceux-ci sont satisfaits, il n'y a plus de plaisir. Et s'ils ne sont pas satisfaits, c'est l'indifférence et non la douleur. Voilà c'est tout.
p. 251
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23 Septembre
Ce matin, je ne l'ai pas vu. Il dormait, le visage dirigé vers le mur. L'un de ses disciples d'Allahabad est arrivé. Je le vis pour la première fois ce matin, alors qu'il massait les pieds du Gourou. Le soir, il me dit que Bhai Sahib avait demandé si j'étais là. Il me précisa qu'il était son disciple depuis 1948.
« Moi, je suis très nouvelle » dis-je.
Il répondit qu'il n'y avait pas d'« ancien » et de « nouveau ». « C'est plutôt une question de proximité, d'amour.
p. 228
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18 Mai
« Qu'est-ce que ahimsa ? » a demandé le français Philibert l'autre jour.
« Le vrai ahimsa ne peut pas vraiment être pratiqué sur le plan physique ; pas complètement du moins et pas par tout le monde. Que se passe-t-il dans les régions où rien ne pousse et que les gens doivent trouver de la viande ou du poisson à manger ? Les insectes que nous écrasons sans le savoir sous nos pieds, les germes que nous avalons et détruisons sont la vie, aussi. Ce que nous devons pratiquer c'est l'ahimsa mental et nous devons le vivre entièrement.
Ne pas tuer des êtres vivants n'est qu'une conception brute d'ahimsa, car c'est bien davantage. Le vrai ahimsa c'est de ne pas nuire aux sentiments des autres, ni à soi-même. C'est ne pas faire de mal aux autres, et ne pas faire de mal à soi-même ».
« Comment peut-on nuire à nos propres sentiments ou faire du mal à soi-même ? » voulut savoir le Français.
« Vous nuisez à vos propres sentiments en vous créant des habitudes. Si, par exemple, vous aimez boire du thé, et ne pouvez pas vous en procurer, vous souffrez, n'est-ce pas ? Alors vos sentiments sont touchés par l'habitude créée. Ne jamais, jamais nuire aux sentiments de personne et ne jamais créer d'habitudes dans le vrai ahimsa, voilà ce qu'il faut faire. En créant des habitudes, nous nous emprisonnons nous-mêmes ; emprisonnement est limitation. Et limitation est douleur ».
p. 164
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Il semblait si fatigué ce matin et faible comme un chaton. Le regard loin, l'air sombre et douloureux.
« Oui, oui » dit-il distraitement, en réponse à mes pensées. « Vous pouvez poser des questions ».
« Y a-t-il une différence entre les âmes des hommes et des femmes ? Je crois qu'au niveau spirituel, il ne peut pas y avoir de différence ».
« Oui, une âme est une âme, Atman est Atman. Ce n'est que sur le plan physique qu'il y a une différence ».
Il resta silencieux ; moi aussi.
p. 102
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