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Critique de pencrannais


Un week-end dans une somptueuse maison au bord d'un lac magnifique, avec des personnes que vous avez parfois croisé dans votre vie ou que vous ne connaissez pas du tout. Un hôte qui ne semble pas du tout être ce que vous croyez. Et en dehors de cette bulle paradisiaque, la fin du monde …
On pourrait se croire dans le début d'une histoire bien horrifique ou pour tout le moins, à suspense et on se trouve plutôt dans un huis-clos sous tension.
Une dizaine de personnages, désignés autant par leur nom que par leur fonction (Ryan Cane, l'artiste, Norah Jacobs, l'autrice, etc.) sont invité par Walter, un homme énigmatique, dans sa superbe propriété.
Tout est pour le mieux quand, grâce aux réseaux sociaux, et sur les chaînes d'infos, on apprend que New York est parti en fumée, que la planète entière est en proie à l'apocalypse et que Walter les a choisi afin de les épargner.
A partir de là (on en est au tout début), les auteurs s'attardent sur chacun des personnages et sur leur interaction, beaucoup plus que sur le contexte cataclysmique. On a droit au passé de chacun et notamment leur rencontre avec Walter à différentes étapes de leurs vies, pour certains au lycée ou à la fac, pour d'autres lors de soirées, etc. avec souvent cette question lancinante : « Tu l'imagines comment, toi, la fin du monde ? »
Chacun réagit à la situation avec son caractère propre, la dénégation, la révolte, la tentative de fuite, la quête de réponse, l'exploration de la propriété ...
Et puis, il y a ces étranges sculptures un peu partout. Que signifient-elles ? Pourquoi sont-elles là ?
Beaucoup de questions se posent à la fin de ce premier tome de ce qui est présenté comme un diptyque.
Le scénario est vraiment excellent, sans temps morts, avec une tension crescendo et des interrogations qui s'accumulent. On est comme les personnages. On ne sait pas pourquoi ils sont là ? Quel est le plan de Walter qui n'est presque jamais avec eux. Qui est-il (ou qu'est-il) ce Walter ?
Il n'y a pas de scènes d'horreur, ni réellement de violence ou si peu mais une peur sourde grimpe lentement du fait que justement, on s'attend à ce qu'il arrive un truc et puis ...
La composition graphique d'Alvaro Martinez Bueno est tout simplement incroyable de justesse, en phase totale avec l'intrigue. Des dessins réalistes et souvent poisseux qui accentuent le malaise et la lente montée du frisson.
On se retrouve aussi parfois, avec des éléments qui ont participé à la création de l'oeuvre, des pages de scénario, des mails… de l'étrange qui se rajoute au bizarre.
Ce premier opus est donc un tour de force plutôt original dans la production actuelle. Espérons que la suite nous donnera quelques réponses et prolongera notre plaisir.
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