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Critique de Iboo


L'amie qui m'a offert ce livre m'a dit l'avoir étudié durant sa scolarité et qu'il l'avait beaucoup marquée.

Il est fort regrettable que cet ouvrage ne soit pas dans les programmes de fin de collège au XXIe siècle. Cela permettrait peut-être à tous ces ados influencés par des adultes guère plus éclairés qu'eux ou manipulés par de malveillants illuminés, de connaître le véritable sens de mots tels que : stigmatisation, exclusion, facho, nazi, qu'ils bêlent à qui mieux-mieux s'en imaginant les victimes.

Née au début des années 50, j'ai eu la chance, moi aussi, de ne pas connaître la guerre. Mais, contrairement à la jeunesse actuelle, j'ai eu une autre chance... cette tragédie était encore trop proche de nous pour ne pas savoir que certains mots étaient lourds de sens.
Aussi modestement vivions-nous, nous n'aurions jamais osé qualifier nos petites insatisfactions par des termes dont seuls l'horreur, le sang et les larmes, justifient l'utilisation.

Cela étant, même si leur manque de discernement me consterne bien souvent, je ne leur en fait pas reproche. Nous avions nos parents, notre famille, pour nous rappeler à la décence, nous transmettre, nous faire prendre conscience que, si matériellement, ça pouvait être mieux, humainement, ça pouvait largement être pire et que, sur ce plan-là, nous avions toutes les raisons de ne pas nous plaindre.
Que leur reste t-il aux mômes d'aujourd'hui qui grandissent autocentrés, sans repères, sans références, sans histoire, comme "hors sol" ? À défaut de transmission parentale, il leur reste les livres... Malheureusement si peu d'âmes bienveillantes et responsables pour les leur proposer.

Ce petit livre-là, par exemple, 120 pages qu'ils dévoreraient, j'en suis certaine. 120 pages sur la vie d'adolescents de leur âge. 120 pages d'une histoire dont ils ne savent rien, qu'ils ne soupçonnent même pas qu'elle ait pu exister. Ils auraient tant à en apprendre. Tant à réfléchir. Tant à en dire. 120 pages qui leur feraient voir la vie, leur vie, autrement. 120 pages qu'ils n'oublieraient sans doute jamais.
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