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Critique de afriqueah


Et un métis, en plus ! drôle de salade !
Commence un policier s'adressant à Napoléon Bonaparte, appelé Bony, c'est plus simple, inspecteur de police venu pêcher chez un vieil ami dans un village de la Nouvelle Galles du sud, près de la rivière Darling, affluent de la rivière Murray , pilier de la mythologie aborigène.

Puis meurtre, déguisé en délirium tremens, d'un météorologue prestigieux, et, ne nous mentons pas, alcoolique.

Comment un météorologue peut-il influencer par ses prévisions de sécheresse toute une région d'Australie : les agriculteurs ne mettent plus en jachère leurs terres, ne sèment plus, n'achètent donc plus d'engrais et de super phosphates, ni d'outils agricoles, licencient leurs ouvriers agricoles. Puis les éleveurs ont eux aussi jettent l'éponge.

Voilà le début du « prophète du temps. »
Upfield indique, lorsque certains traitent ce Ben Wickham - prédicateur de future et longue sécheresse , d'escroc et de diseur de bonne aventure, alors qu'il vient de mourir et de se faire incinérer- que les services secrets, la police du Queesland , la police fédérale se précipitent : C'est une affaire d'une ampleur nationale que cette disparition d'un météorologue.
Non seulement l'agriculture est touchée, mais aussi le commerce de produits agricoles, les compagnies pétrolières puisque plus de tracteurs, le marché de l'emploi. Catastrophe générale.
Avec ce bon exposé, tiens, il nous ferait presque penser à notre situation, Upfield, la catastrophe imprévue et ses conséquences imprévues en boucles, et pourtant son roman a été écrit en 1956. C'est un peu cependant sa spécialité de parler de ce qui va arriver, il avait écrit un roman policier avec des meurtres et un cadavre pas retrouvable, lorsque ce meurtre, avant la parution de son livre, a réellement eu lieu quelque temps après.

Revenons à Bony, impliqué dans cette mort/ meurtre du météorologue Ben ; la moitié de lui même est aborigène, et il utilise un mélange d'intuition naturelle et de déductions occidentales, reconnaissant que les aborigènes sont infiniment supérieurs lorsque les recherches ont lieu dans le bush. Ils savent, ils connaissent depuis 40 000 ans, et leur culture se perpétue quasiment inchangée depuis leur « temps des rêves ».
Il s'agit pour les aborigènes de relier les hommes à leur terre et aux ancêtres au présent, avec une cohabitation vécue entre les animaux et les humains. Dans leurs peintures, ils dessinent des cercles, l'emplacement où peut croitre une plante, des points, étendues de sable indiquant un chemin, les traces d'un animal, indiquées par leurs pattes.

Deux raisons me poussent à cette digression apparente.

D'abord, la couverture de « Un prophète du temps », dessin aborigène. Ensuite, la figure du métis Bony, au dessus de la mêlée entre polices fédérales, régionales et services secrets : Bravo à cet orphelin sorti du rang par son intelligence et qui damne le pion à toutes les polices, dans un pays où les aborigènes sont parqués dans des réserves, et leurs dessins exploités au fond des cabanes et revendus à pris fort.

Métis, en plus ? bravo encore plus.
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