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Critique de cedsbea
Les livres peuvent me procurer des sentiments divers, mais rares sont ceux qui me mettent en colère comme celui-là. La volonté de l'auteur, j'imagine, était de déclencher de l'empathie pour Ava, prise dans une spirale infernale suite à un évènement traumatique initial. Cela n'a pas fonctionné pour moi, cela arrive, mon rapport à ce livre aurait pu s'arrêter là. Alors pourquoi cette colère, me suis-je demandé ?
D'un côté, cette colère était liée aux agissements d'Ava, destructeurs tant pour elle que pour son entourage. Je me suis demandée quel message voulait véhiculer l'auteur : celui que l'on ne peut, après un évènement tragique, que se détruire et détruire les autres au nom de sa souffrance ? Car dans ce livre, il y a un évènement dramatique unique. le reste n'est que conséquence des agissements d'Ava, et de sa réaction face à ce dernier. L'absence de remise en question de sa part a limité mon empathie face à ce personnage.
Mais, plus grave selon moi, et c'est finalement là la source principale de ma colère, le fatalisme décrit dans ce livre est d'autant plus dérangeant qu'il décrit une psychiatrie fausse et impuissante. Non, la psychiatrie en France, aujourd'hui, ce n'est pas "injecter un tranquillisant pour éléphant", "se mettre à plusieurs pour vous ceinturer", "un chapelet de pilules", ce n'est pas non plus un chantage affectif comme cela peut être décrit tout au long du livre. Certes, il y a un manque cruel de moyens dans ce secteur de soins, comme dans bien d'autres. Mais décrire ainsi avec un tel fatalisme l'histoire d'Ava, et l'impuissance voire la violence de la psychiatrie, ne pourra que freiner la demande d'aide de personnes, bien réelles cette fois, qui pourraient bénéficier de soins si elles n'étaient pas effrayées par de fausses idées véhiculées dans des livres comme celui-là. Et c'est finalement là la source de ma colère.
D'un côté, cette colère était liée aux agissements d'Ava, destructeurs tant pour elle que pour son entourage. Je me suis demandée quel message voulait véhiculer l'auteur : celui que l'on ne peut, après un évènement tragique, que se détruire et détruire les autres au nom de sa souffrance ? Car dans ce livre, il y a un évènement dramatique unique. le reste n'est que conséquence des agissements d'Ava, et de sa réaction face à ce dernier. L'absence de remise en question de sa part a limité mon empathie face à ce personnage.
Mais, plus grave selon moi, et c'est finalement là la source principale de ma colère, le fatalisme décrit dans ce livre est d'autant plus dérangeant qu'il décrit une psychiatrie fausse et impuissante. Non, la psychiatrie en France, aujourd'hui, ce n'est pas "injecter un tranquillisant pour éléphant", "se mettre à plusieurs pour vous ceinturer", "un chapelet de pilules", ce n'est pas non plus un chantage affectif comme cela peut être décrit tout au long du livre. Certes, il y a un manque cruel de moyens dans ce secteur de soins, comme dans bien d'autres. Mais décrire ainsi avec un tel fatalisme l'histoire d'Ava, et l'impuissance voire la violence de la psychiatrie, ne pourra que freiner la demande d'aide de personnes, bien réelles cette fois, qui pourraient bénéficier de soins si elles n'étaient pas effrayées par de fausses idées véhiculées dans des livres comme celui-là. Et c'est finalement là la source de ma colère.
