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Critique de frandj


frandj
07 septembre 2015
Roger Vailland a obtenu le prix Goncourt 1957 avec "La loi". Il s’agit donc d’un roman fort ancien, mais qui est original et qui a bien vieilli, me semble-t-il. Il évoque une Italie archaïque, où la hiérarchie sociale obéit à des codes précis et implacables.
"La loi" est une sorte de jeu qui se joue réellement dans les tripots du Mezzogiorno, départageant cruellement le gagnant et le perdant. Mais la loi, c’est aussi le pouvoir que certains exercent en permanence sur d’autres, à Porto Manacore, une petite ville située dans les Pouilles. Petits et grands, riches et (très) pauvres, tous cherchent à se faire leur place au soleil ou à la garder. C’est une micro-société étonnant (à nos yeux), qui affronte une vie dure et apparemment immuable. Les réputations se font et se défont, le qu’en-dira-t’on joue un rôle essentiel, le "machisme" est omniprésent... Tout est dans le rapport de forces. En haut de l’échelle sociale, il y a don Cesare qui s’est arrogé beaucoup de droits, notamment le droit de cuissage sur les belles filles de la ville. Mais le jeune Marietta ose lui résister...
Je trouve l’histoire très intéressante, originale et agréable à lire. Il faut noter que l’auteur, qui fut un compagnon de route des communistes mais avait aussi un tempérament de dilettante indépendant, nous présente ici un tableau social surprenant, étranger aux normes étriquées d’alors. C’est tout à l’honneur de Roger Vailland. Il a signé là un roman qui sort de l’ordinaire.
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