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Critique de Tel_Gael_Libertin


Les contes d'Elsa et Amala Valentin nous transportent en terres ouest-africaines où nous rencontrons Thiti Koumba la mal-aimée, Abiba l'orpheline, Youndé la brave, mais aussi Marimba la tourterelle amoureuse, toutes liées par leur courage et leur pugnacité face aux épreuves de la vie. Les chants et le rythme du doun-doun, du djembé, du valiha ou encore du balafon accompagnent les pas des personnages dans leurs aventures et ponctuent merveilleusement les contes : l'immersion en Afrique de l'Ouest n'en que plus pénétrante. Elsa et Amala Valentin rappellent d'ailleurs au lecteur que l'Afrique n'est pas une entité homogène comme tant d'ouvrages le prétendent : c'est toute la diversité des cultures wolof, peuhl et mandingue qui est ici chantée.

Je me suis toutefois sentie un peu gênée à l'écoute des deux contes wolofs. Les relations mère-fille (ou marâtre-fille dans le cas d'Abiba) y sont violentes et la fin du conte, loin de panser les plaies générées par ces conflits familiaux, renverse les rapports de force. Une écoute un peu déroutante donc, qui ne gâche toutefois pas l'ensemble du recueil sonore puisque j'ai suivi avec intérêt le périple de Youndé qui, à l'instar de Kirikou dans le grand film de Michel Ocelot, entreprend vaillamment de vaincre la sorcière pour faire régner la paix dans son village. Malgré quelques longueurs, le récit exalte les sentiments d'amitié et d'entraide si chers à mon coeur. J'en suis ressortie grandie et pleine de courage. J'ai également été enchantée par le conte mandingue : « Marimba ou la femme oiseau » est une véritable ode à l'amour qui nous invite à secouer les préjugés et à vivre l'amour malgré les différences. Quel conte magnifique !

Si j'ai été contrariée par de petits défauts de prononciation pour le conte « Thiti Koumba » (« pleurait » et « pleurer » y sont tout bonnement homophones … !), ces contes ont le grand mérite de renouer avec la tradition du griot de par leur oralité et leur musicalité, tout en rompant avec les conventions car ce sont bien quatre jeunes filles qui vivent ces récits initiatiques avec force et indépendance. Merci à Babelio qui m'a permis de découvrir ces récits grâce à l'opération Masse Critique, ainsi qu'à Elsa et Amala Valentin, à Paul Henrik Kuchenbuch et aux éditions Trois Petits Points pour cet appel au voyage, à la tolérance et à la culture de belles valeurs universelles.
Lien : http://grosser-garten.over-b..
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