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Citations sur L'étau. Le siège de Leningrad (11)

Les Allemands, eux, rendent hommage à l'écrivain [Pouchkine] à leur façon. Ils pillent sa maison, puis s'attaquent au palais de l'impératrice Catherine II. Née Sophie d'Anhalt-Zerbst cette princesse allemande, rebaptisée par l’Église orthodoxe, est le symbole des liens complexes qui lient et délient la Russie et l'Allemagne. Elle est à la fois celle qui n'eut de cesse au XVIIIe siècle, pour peupler son vaste empire, et d'y attirer des étrangers et notamment ses compatriotes et celle dont le prince Wiazemski notait avec justesse : « Beaucoup de choses de notre histoire peuvent s'expliquer par le fait qu'un Russe, autrement dit Pierre-le-Grand, s'est efforcé de faire de nous des Allemands, alors qu'une Allemande, autrement dit la Grande Catherine, a voulu faire de nous des Russes. »

1861 - [Pluriel, p. 174]
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La Courlande sous la botte - Plus d'un soldat allemand reviendra de sa campagne à l'Est sans avoir jamais vu une route goudronnée.
Seuls parfois des vestiges du passé les relient quelque peu à un univers plus familier. En Courlande, province perdue au milieu de nulle part, des ruines de châteaux médiévaux rappellent aux soldats les temps glorieux de la conquête de l'Est par leurs ancêtres, les chevaliers teutoniques. Libau (Liepaja), Jakobstadt (Jekabpils), Dünaburg (Daugavpils), d'où leurs noms allemands, ont toutes été fondées par des ordres de chevalerie germaniques. C'est sous leur égide que s'est constitué le groupe terrien allemands des « barons baltes », qui a réduit les populations en servitude et est parvenu à se maintenir jusqu'au début du XXe siècle, survivant aux différentes dominations - polonaise, suédoise et russe. La plupart du temps, les lieux n'ont guère changé depuis l'occupation allemande de 1915. Là, tout concourt à faire croire au soldat allemand non pas qu'il est en train d’envahir un pays où il n'a que faire, mais qu'il récupère son dû, et les promesses de la propagande sonnent comme une vérité à ses oreilles : « Une fois l'URSS conquise, les colons allemands y vivront dans des fermes belles et spacieuses... Ces territoires de l'Est seront pour nous ce que l'Inde est pour l'Angleterre. »

1399 - [Pluriel, p. 84/5]
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Les graines de Pavlovsk - Second joyau (méconnu) de la ville avec l'Hermitage, l'Institut russe d'horticulture de même que son annexe, la station expérimentale Pavlovsk à 30 km de Leningrad. (...)
... l'institut abrite des rangées de boîtes numérotées et de sachets renfermant des graines, replantées régulièrement, pour maintenir intactes les espèces, souvent très rares... (...)
Signe de la richesse d'un tel lieu : Hitler lui-même a ordonné la création d'un commando spécial de SS pour s'emparer des graines de cette collection unique au monde qui constitue un véritable trésor génétique constitué par un savant de génie, Nikolaï Vavilov.

1515 - [Pluriel, p. 115]
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L'effet de surprise doit être total. Cet impératif exige de masser le plus discrètement possible de forces armées. Une action difficile à réaliser tout au long d'une ligne allant de la Baltique au Caucase sans se faire remarquer. Les jours précédents l'attaque, 3 millions de soldats du Reich et leur matériel convergent vers les 2 500 kilomètres de frontière soviétiques. La concentration des forces en Pologne, la présence d'un million de soldats nazis dans les Balkans, les conquêtes de la Yougoslavie et de la Grèce, l'occupation de la Roumanie, de la Hongrie, de la Bulgarie et enfin les manœuvres de reconnaissance concourent à la mise en place du dispositif. La consigne est d'avancer en se camouflant en Prusse-Orientale, en Pologne, en Slovaquie et en Moldavie.

1106 - [Pluriel, p. 26]
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La Pervitine se banalise (dans les divisions allemandes). On commence à distribuer cette amphétamine qui décuple les forces, permet de rester de longues heures éveillé et, accessoirement, de mieux supporter la mort d'un camarade. A Berlin, elle est délivrée librement dans toutes les bonnes pharmacies jusqu'au 1er juillet 1941, date à laquelle elle est classée comme opiacé, sauf pour la Wehrmacht, qui en use et en abuse en dépit de ses effets secondaires : accoutumance, troubles respiratoires, délires, psychose.

1533 - [Pluriel, p. 138]
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En 1941, en URSS, on construit 15 735 avions contre 11 776 en Allemagne et en 1942, 25 436 contre 15 409. En 1941, 6 590 chars sortent des usines soviétiques et 5 200 des allemandes. De même, le nombre d'hommes, s'il donne d'abord l'avantage aux Allemands dans des proportions de 2 contre 1, se renverse bientôt, l'URSS disposant d'un vivier humain qui semble inépuisable.

1530 - [Pluriel, p. 130]
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A l'heure du conflit réel, lorsque l'Allemagne agresse le monde entier, à l'exception de ses complices et de l'URSS protégée par son pacte avec elle, il faut faire vite.
Lors du premier plan quinquennal, autant que l'on puisse en croire les chiffres soviétiques, le budget de la Défense nationale représente 5,4 % du budget total, lors du deuxième plan, il passe à 12,6 %, lors du troisième à 26,4 % et, en 1941, il doit passer, compte tenu des menaces de conflit, à 43,4 %. Presque la moitié des dépenses de l'Etat officiellement au service de l'effort de guerre ! Ce n'est pas rien, même si les interférences politiques ôtent souvent de leur pertinence aux solutions proposées par les ingénieurs aux politiques.
Les Soviétiques ont observé avec attention les Allemands en guerre, en particulier leurs armes, mais, à l'évidence, sans rien comprendre à la façon de combiner leur action. A leur décharge, on le sait, ils ne sont pas les seuls dans ce cas...

1409 - [Pluriel, p. 90]
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Dès le premier jour (22 juin 1941) à l'aube, le lieutenant soviétique Kokorev éperonne courageusement un Messerschmitt BF-110 allemand. C'est la première action de ce genre relevée au cours de la Seconde Guerre mondiale;

1120 - [Pluriel p. 60]
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Plus problématiques, c'est le moins que l'on puisse dire, sont les ouvrages décrivant l'offensive du côté allemand. La plupart se fondent sur les « sources » allemandes, dont il est bon de rappeler la nature : le général Franz Halder, fait prisonnier par les Américains, a été chargé à la fin de la guerre par ces derniers, avec une cinquantaine d'autres officiers supérieurs allemands également en captivité, de faire le récit de l'opération « Barbarossa », et ce, pour « blanchir » la Wehrmacht de ses crimes (ou au maximum de ses complicités de crime) en vue de rendre ses cadres fréquentables au sein d'une nouvelle armée allemande à construire dans le contexte de la guerre froide. Ils y ont mis tout le zèle que l'on imagine... De là date le mythe d'un soldat allemand étranger aux exactions de la S.S. et des Einsatzgruppen.

1055 - [Pluriel, p.19-20]
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Lorsque en juin 1941 le Reich occupe les pays Baltes, les populations lituanienne, estonienne et lettone espèrent en une délivrance de la part des Allemands de la tutelle russe difficile à vivre et l'attaque de la Wehrmacht nourrit leurs espérances de voir renaître leurs patries. C'est pourquoi début juillet, lorsque les Allemands entrent à Riga, la capitale de la Lituanie, porte de l'Europe sur la Russie, dont les monuments, les entrepôts de marchands rénovés, les maisons bourgeoises peintes et décorées témoignent de siècles de commerce fructueux, la population les accueille au cri de « Vive les libérateurs », leur jette des fleurs, et offre des friandises. C'est pourquoi, aussi, les meilleurs scores de recrutement de la Waffen SS sont ceux des pays Baltes avec, 20 000 adhérents estoniens (pour une population de moins d'un million d'âmes) et 30 000 lettons.

1420 - [Pluriel, p. 103/4]
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