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Critique de jullius



La trilogie de Vallès se termine flamboyante. Ce dernier tome lui donne tout son sens : la chronique d'une révolte annoncée. Car tout y menait dans cet esprit de feu, épris de justice et de liberté. Depuis son enfance qui, comme le dit si justement, et joliment, Léon Daudet, fut « la personnification de l'enfant dont toutes les tendresses natives ont été étouffées par les premières oppressions ; qui, né oiseau, s'est tout d'abord meurtri la tête aux barreaux d'une cage». Et encore dans la force de l'âge, comme l'impétrant Jacques le crie haut et fort : « j'ai dix ans de colère dans les nerfs, du sang de paysan dans les veines, l'instinct de révolte... ne voyant la vie que comme un combat, espèce de déserteur à qui les camarades même hésitent à tendre la main, tant j'ai des théories violentes qui les insultent et qui les gênent; ne trouvant nulle part un abri contre les préjugés et les traditions qui me cernent et me poursuivent comme des gendarmes». Pouvait-il finir autrement que sur les barricades parisiennes qui 72 jours durant furent l'honneur de tout un siècle ? Pouvait-il occuper une autre place que celle de meneur cet esprit enfiévré, ce corps solidaire, ce socialiste vrai, profond, humain, ce frère des hommes en lutte ? Pouvait-il autrement faire que de passer des armes de la critique à la critique des armes, l'enfant lettré a qui la parole fut toujours refusée ? Et y revenir pour nous livrer ce dernier tome, de toute beauté et tellement précieux pour connaître l'histoire telle qu'elle fut ? Pouvait-il moins faire que nous frapper de ses mots, au coeur et à l'esprit ?
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