Un aller simple

Au début, ils l'ont appelé Ami6 parce que c'est dans une Ami6 qu'il a été trouvé lorsqu'il était bébé.
Et puis de fil en aiguille, il est devenu Aziz, mais ça lui allait bien, lui qui vivait dans les quartiers nord de Marseille, porter un prénom arabe ne pouvait que le confondre dans la multitude.
Mais un jour il lui a fallu des papiers, alors il est devenu Aziz Kemal.
Pourquoi Kemal ? Il ne sait pas c'était peut-être l'année des K.
Et puis le faussaire lui a fait des papiers marocains, c'est vrai qu'en s'appelant Aziz Kemal on a plus de chance de venir du Maroc que du Viêt-Nam ou de Suède.
Aziz vit tranquillement parmi les gitans comme il l'a toujours fait, il s'occupe un peu, sa spécialité c'est les autoradios.
Tout va bien, sauf que la fille dont il est amoureux doit se marier avec un autre, sinon tout roule.
Jusqu'au jour où Aziz est arrêté lors d'une descente de police et que les autorités françaises bien trop contentes de trouver un émigré clandestin avec des papiers va faire de lui un symbole : celui de la réussite du retour du pays.
C'est donc accompagné par Jean-Pierre Schneider un représentant du Ministère qu'Aziz prend l'avion pour le Maroc.
Mais Aziz n'a jamais mis les pieds au Maroc et ne parle pas un mot d'arabe, alors pour retrouver son village d'origine, il y a comme un problème.
Il va inventer un joli conte à Jean-Pierre et c'est une équipée mémorable qui commence à travers tout le pays.
Un joli livre qui sous couvert d'humour aborde bien des problèmes de notre société mais qui aussi une belle ode à l'amitié.