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Critique de Lollipop59


Une escapade amoureuse qui vire au cauchemar ! Un huis-clos anxiogène et angoissant mettant en scène une vengeance !

"Rien que nous deux" est un thriller psychologique traitant du thème douloureux des abus sexuels. L'autrice Laure van Rensburg. s'est inspirée de son histoire personnelle pour écrire cette intrigue mêlant fiction et réalité. Je tiens à remercier les éditions @pressesdelacite et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman que j'ai beaucoup apprécié.

Steven Harding, 40 ans, est un séduisant professeur de lettres qui multiplie les aventures sans lendemain avec de jeunes étudiantes. Mais, quand Steven rencontre Ellie Masterson, 23 ans, il s'étonne que leur relation dure depuis six mois. Belle, sexy, fragile et intelligente, elle semble combler toutes ses attentes.

Pour raviver la flamme, Ellie décide d'organiser un week-end en amoureux dans une maison de rêve isolée, entourée de sapins enneigés. Mais, ce tête-à-tête amoureux prend une tournure inattendue se transformant en un funeste jeu du chat et de la souris. Mais qui est la proie et qui est le prédateur ?

La structure narrative est organisée en trois jours : le premier jour permet de créer un climat anxiogène dans ce paysage glacial si hostile où surgissent des ombres et des bruits oppressants ; le deuxième jour, étant la partie la plus longue, est centré sur la confrontation entre Steven et Ellie ; le troisième jour met en lumière le résultat de cette confrontation avec l'intervention du policier Willcox face à la scène de crime.

L'intrigue est prenante et le rythme va crescendo au fil des pages, même s' il y a un léger essoufflement dans la deuxième partie qui m'a semblé trop longue, avec trop de détails et quelques répétitions. Steven étant fait prisonnier du chapitre 20 au chapitre 57, les dialogues sont plus présents au détriment de l'action, ce qui ralentit brutalement le rythme et c'est vraiment dommage.

Le suspense est préservé jusqu'au dénouement final car dès le prologue, le lecteur se demande si la victime sera Steven ou Ellie, étant donné qu'aucun nom n'est cité. La mise en abyme du journal intime d'une victime anonyme permet aussi de susciter l'intérêt du lecteur qui se questionne sur son identité et son lien avec Ellie. Au début, je pensais même qu'il s'agissait d'Ellie : cette technique lacunaire permet de brouiller les pistes de manière efficace.

Le portrait psychologique assez complexe des deux personnages est bien détaillé car, à tour de rôle, chacun donne sa version des faits grâce à une alternance des points de vue d'Ellie et de Steven. La proie devient de moins en moins inoffensive et le prédateur de plus en plus impuissant : le point de vue du lecteur évolue alors quand il découvre les fantômes du passé qui hantent Ellie. Finalement, ce désir de vengeance se transforme en désir de justice envers toutes les victimes abusées.
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