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Critique de rdelcham
Une réflexion très intéressante sur la crise climatique et surtout sur quelques pistes de solution pour tenter d'y remédier!
J'ai découvert cet auteur dans le costume du politologue lors de la sortie de son ouvrage intitulé "contre les élections". Un livre lucide et très accessible critiquant le système politique actuel. Vous me répondrez, à raison, que ce n'est pas le seul, mais il a comme originalité de présenter des solutions étayées, à savoir des assemblées composées de citoyens tirés au sort et éclairés par des experts.
On retrouve dans les idées émises dans "nous colonisons l'avenir" les mêmes marqueurs sur un sujet différent. La crise mise en lumière est climatique, même si le problème du système politique demeure. L'auteur propose 4 solutions à cette crise reposant toutes sur un même postulat : remettre le pouvoir de décision dans les mains du citoyen.
Il propose donc :
1) de mettre en place des assemblées citoyennes pour le climat au niveau national (sur le modèle de la convention citoyenne sur le climat en France), mais suivi d'un référundum préférentiel.
2) Assemblée citoyenne au niveau des organes internationaux car ces derniers sont également soumis aux luttes pour la sauvegarde des intérets particuliers de chaque nation --> cette proposition me parait la plus complexe à mettre en oeuvre
3) la mise en place de quota carbone pour les citoyens et les entreprises, selon un système fermé de quota calculés en fonction des objectifs à atteindre
4) Enfin la désobéissance civile susceptible de basculer dans le désobéissance fiscale à hauteur des montants d'impots qui financent les énergies fossiles.
Je souscris pour l'essentiel à ces solutions, mais je voudrais émettre deux réserves.
La première concerne la proposition numéro 2, au niveau des organes des nations unies. L'on peut déjà constater la difficulté que représente la mise en place d'assemblées citoyennes dans les démocraties belges, françaises, etc. probablement en premier lieu parce qu'elles ne sont pas vues d'un bon oeil par les hommes et femmes politiques, vu qu'elles viennent concurrencer leur pouvoir. Difficile donc d'imaginer des pays dictatoriaux souscrire à ce genre d'assemblées.
Enfin ma seconde réserve concerne la proposition numéro 4, sur la désobéissance civile. le principe est que certaines lois sociétales sont erronées et en contradiction avec des "lois" supérieurs reposant sur des valeurs universelles, notamment la limitation du réchauffement climatique. Cependant, cela comporte toujours le risque que certains citoyens se prévalent de valeurs qui leur sont propres et qu'ils jugeraient supérieures aux normes étatiques pour désobéir. Exemple par l'absurde, le fan de voiture de collections à moteur thermiques qui voudraient continuer à rouler avec malgré une interdiction (je reconnais que ce genre de profil présente peu de risques de désobéir, il s'agit d'un exercice de pensée). Avec un désobéissance fiscale, jusqu'où irait-on dans les domaines identifiés comme néfaste ? de l'autre côté, l'impot suscite des tensions, notamment à droite de l'échiquier politique où le combat est récurrent pour le faire diminuer, cette proposition ne risquerait-elle pas de lui donner du grain à moudre ?
Sur ce, je voudrais conclure en disant que les idées sont très intéressantes et nourrissent la réflexion, pour preuves... ;) Je le recommande vivement à tous citoyens !
J'ai découvert cet auteur dans le costume du politologue lors de la sortie de son ouvrage intitulé "contre les élections". Un livre lucide et très accessible critiquant le système politique actuel. Vous me répondrez, à raison, que ce n'est pas le seul, mais il a comme originalité de présenter des solutions étayées, à savoir des assemblées composées de citoyens tirés au sort et éclairés par des experts.
On retrouve dans les idées émises dans "nous colonisons l'avenir" les mêmes marqueurs sur un sujet différent. La crise mise en lumière est climatique, même si le problème du système politique demeure. L'auteur propose 4 solutions à cette crise reposant toutes sur un même postulat : remettre le pouvoir de décision dans les mains du citoyen.
Il propose donc :
1) de mettre en place des assemblées citoyennes pour le climat au niveau national (sur le modèle de la convention citoyenne sur le climat en France), mais suivi d'un référundum préférentiel.
2) Assemblée citoyenne au niveau des organes internationaux car ces derniers sont également soumis aux luttes pour la sauvegarde des intérets particuliers de chaque nation --> cette proposition me parait la plus complexe à mettre en oeuvre
3) la mise en place de quota carbone pour les citoyens et les entreprises, selon un système fermé de quota calculés en fonction des objectifs à atteindre
4) Enfin la désobéissance civile susceptible de basculer dans le désobéissance fiscale à hauteur des montants d'impots qui financent les énergies fossiles.
Je souscris pour l'essentiel à ces solutions, mais je voudrais émettre deux réserves.
La première concerne la proposition numéro 2, au niveau des organes des nations unies. L'on peut déjà constater la difficulté que représente la mise en place d'assemblées citoyennes dans les démocraties belges, françaises, etc. probablement en premier lieu parce qu'elles ne sont pas vues d'un bon oeil par les hommes et femmes politiques, vu qu'elles viennent concurrencer leur pouvoir. Difficile donc d'imaginer des pays dictatoriaux souscrire à ce genre d'assemblées.
Enfin ma seconde réserve concerne la proposition numéro 4, sur la désobéissance civile. le principe est que certaines lois sociétales sont erronées et en contradiction avec des "lois" supérieurs reposant sur des valeurs universelles, notamment la limitation du réchauffement climatique. Cependant, cela comporte toujours le risque que certains citoyens se prévalent de valeurs qui leur sont propres et qu'ils jugeraient supérieures aux normes étatiques pour désobéir. Exemple par l'absurde, le fan de voiture de collections à moteur thermiques qui voudraient continuer à rouler avec malgré une interdiction (je reconnais que ce genre de profil présente peu de risques de désobéir, il s'agit d'un exercice de pensée). Avec un désobéissance fiscale, jusqu'où irait-on dans les domaines identifiés comme néfaste ? de l'autre côté, l'impot suscite des tensions, notamment à droite de l'échiquier politique où le combat est récurrent pour le faire diminuer, cette proposition ne risquerait-elle pas de lui donner du grain à moudre ?
Sur ce, je voudrais conclure en disant que les idées sont très intéressantes et nourrissent la réflexion, pour preuves... ;) Je le recommande vivement à tous citoyens !
