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Critique de cecilestmartin


Un roman court, écrit à la première personne, au présent essentiellement - ce qui donne toute sa densité au récit. Mei, jeune fille venue de la campagne, travaille dans une de ses nombreuses usines de confection chinoises qui servent à vêtir à bas prix les européens. Ses journées sont harassantes, devant sa machine à coudre, les pièces défilent, le rythme est infernal, la surveillance impitoyable. Il s'agit d'être rapide et docile. La moindre velléité de révolte est vite matée ou sanctionnée : Mei en fera l'expérience puisqu'un simple regard un peu appuyé lui vaudra le retrait total de son salaire et l'impossibilité de passer les fêtes avec sa famille.
Lorsque la jeune femme se retrouve dans le dortoir qu'elle partage avec ses collègues, le corps est épuisé, l'intimité réduite. Les ouvrières partagent un quotidien frugal où il n'y a pas beaucoup de place pour les rêves ou les projets. de fait, les heures se succèdent sans autre perspective que le bruit de la machine à coudre et le bol de nouilles. Pourtant, un jour, un nouveau contremaitre arrive dans l'atelier...
La première partie du roman n'est pas sans rappeler l'ouvrage-témoignage de de Satoshi Kamata, "Toyota, l'usine du désespoir", paru au début des années 70, dans lequel le journaliste décrit la pénibilité (c'est un euphémisme) du travail et la vie en foyer des ouvriers.
Puis, au fil des pages, naît une jolie histoire d'amour, très sensuelle. On partage les émois de Mei et on prie pour que la romance soit vraiment une promesse d'avenir radieux.
La concision du texte contribue à son intensité : de la souffrance du corps à l'atelier au plaisir trouvé dans les bras de son amoureux, nous partageons l'intimité de Mei avec émotion.
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