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Critique de claudine42



Sans en avoir l'air, ce livre nous interpelle sur notre consommation. L'auteur nous donne une vision assez pessimiste de la situation de la femme encore aujourd'hi en Chine. Si Mei a quitté son village et les siens pour venir travailler dans cette usine aux rythmes infernaux, et y vivre dans d'ignobles conditions, c'est pour que son frère aîné puisse faire de grandes études. Même si elle en a largement les capacités intellectuelles, comme on le constate à mesure que se déroule l'histoire, Mei est une fille et de fait n'a pas le droit de faire des études.
C'est pour que nous puissions porter des chemisiers pile assortis à nos jupes, un par jupe tant qu'à faire au prix où on nous les vend, que Mei se tue à la tâche comme des milliers d'autres adolescentes en Asie. Comme pour nos téléphones, nos tablettes et bien d'autres biens de consommation, il y a ceux qui les consomment et ceux qui les fabriquent… C'est peut-être ça, la fabrique du monde, la manufacture dans les usines chinoises de presque tous les objets portés ou utilisés par le reste du monde. Elle se demande d'ailleurs si les occidentaux pensent à elles en achetant leurs vêtements : « Est-ce qu'il leur arrive de penser à nous ? »

Un tout petit et bien grand livre, plein de sensibilité et de multiples attentes pour Mei.
J'ai ressenti avec ce roman une grande émotion proche de celle que j'ai éprouvée dans le magnifique livre "La petite fille de M. Lynn" de Claudel ....
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