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Critique de gromit33


Dans ce récit de JD Vance, traduit par Vincent Raynaud, j'ai appris beaucoup sur la société américaine et en particulier, sur ceux qui se nomment et que l'on nomme les Hillbilly.
Ce sont des blancs, qui ont fait une migration intérieure, ils ont quitté leur Kentucky d'origine, les Appalaches (Etat d'origine de leurs ancêtres, d'origine irlandaise pour la plupart) et sont partis s'installer dans l'OHIO, en prenant la route 23, des états où il y avait du travail dans des usines et qui ne nécessitait pas trop de qualification.
Comme cela a été le cas de ses grands parents. Ils sont partis vers des états où il y avait des usines et du travail. L'auteur décrit très bien le monde de ces ouvriers blancs et surtout la crise qui les a rendu chômeurs, bénéficiaires des aides sociales et qui ne trouvent plus que de petits boulots.
Une description du monde ouvrier blanc, laissés pour compte et qui essaient un peu de s'en sortir. Peu de débouchés pour les enfants, petits enfants. de plus, des vies cabossées par le chômage, l'alcoolisme, la drogue. Des familles souvent monoparentales.
Un constat très sombre mais aussi un peu d'espoir car l'auteur, lui, malgré tous ces handicaps, a réussi à s'en sortir.
Il parle très bien et tendrement de ses grands parents (un grand père taiseux, alcoolique, qui a voté démocrate mais qui a fini par voter Républicain et qui est devenu un électeur de Trump (!!), une grand mère à fort caractère, de ses origines irlandaises et qui ne se laissaient pas marcher sur les pieds, elle n'hésitait pas à sortir la carabine pour défendre les siens).
L'auteur a plus de mal à parler de sa mère et de ses multiples pères de remplacement.. Sa soeur a un grand rôle dans son texte et il y a tout de même de beaux portraits de femmes.
L'auteur nous parle de son enfance, ballotté, de son adolescence et de sa vie au collège pas toujours facile. Il va quand même être l'un des rares à aller au lycée et après, trois ans dans les marines, intégré une prestigieuse universitaire et devenir un bon avocat.
Ce texte parle très bien du déterminisme social, et l'auteur se dévoile complètement. Malgré la noirceur de ce texte et de ces situations, il y a quand même de l'espoir, grâce à de belles rencontres et à des choix faits au bon moment.
Ce texte m'a fait découvert un monde américain, dont nous avons peu le loisir d'en entendre parler : celui des petits gens, qui ont pris de plein fouet la crise. L'auteur parle sans fioritures des addictions, que ce soit l'alcool, la drogue, les médicaments. Il aborde beaucoup de sujets qui permettent d'appréhender un peu plus facilement, l'élection de Trump et de la sociologie de son électorat.



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