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Critique de BazaR


BazaR
11 décembre 2015
Ce livre contient trois longues nouvelles qui racontent les péripéties d'un groupe de magiciens verbeux, couards, prétentieux, esthètes et de mauvaise foi vivant sous les flammèches d'un soleil décrépi.

Rhialto est l'un de ces magiciens à la langue bien pendue. Il n'est ni plus puissant, ni plus ni moins honnête que les autres mais c'est lui le héros principal. Il en fallait un dans la bande : cela aurait pu être Ildefonse, Zilifant, Haze de l'Océan Wheary ou Mune le Mage. Je me demande si Jack Vance n'a pas créé d'abord ses personnages puis tiré au sort le héros parmi eux.

Malgré leurs perpétuelles tentatives de coups fourrés, il leur arrive de s'unir plus ou moins face à un danger commun, comme lorsque la Murhe – chantre du féminisme de son temps – veut tous les transformer en sorcières ou lorsque le Rien se met en tête de les avaler. Mais si dans à un moment quelconque l'un de ces magiciens voit l'occasion de gagner un petit avantage, il le saisit sans scrupule. Ah, il est loin le temps des grands Magiciens qui ont fait le renom de la profession. C'était de nombreux Éons auparavant.

"Rhialto le Merveilleux" est le dernier livre consacré à la Terre Mourante. Bien que conservant les dialogues comiques tant ils sont emphatiques, la magie bizarre, les bestioles délurées et les sociétés humaines aux moeurs étranges, il souffre de la comparaison avec ses ainés « Un Monde Magique » et surtout les deux « Cugel ». le personnage de Rhialto est moins charismatique que Cugel. Ce dernier était un chef-d'oeuvre de défauts de toute sorte et, n'étant pas magicien, devait se sortir des situations grâce à sa ruse. Rhialto est plus pédant, sûr de sa force ; c'est un dominant de son époque. On le sent moins menacé par le monde mourant devenu si dangereux pour le commun des mortels.

Et puis il y a peut-être de la lassitude tout simplement. J'ai lu tous les récits de la Terre Mourant sur un an. Et ce cycle possède bien un invariant de ton que l'on retrouve dans les quatre livres. Un invariant, au bout du compte, ça ne varie pas beaucoup, et donc ça peut lasser.

Mais pris en tant que one-shot, pour se détendre après une rude journée de travail, il reste efficace.
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