AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de RosenDero


Toujours dépendante des importations de matières premières, l'Allemagne réfléchit à l'adaptation de son industrie afin d'être capable de mener ou de faire face à une guerre de taille européenne, si ce n'est mondiale, qui ne saurait tarder.

Pour Fritz Haber, l'heure est à la reconnaissance. Nommé directeur du Kaiser Wilhelm Institut de Chimie Physique (le plus grand centre scientifique au monde de l'époque) il va pousser son nationalisme jusqu'au bout, liant plus encore science et industrie, chimie et armement, allant jusqu'a faire prendre des risques inconsidérés à ses collaborateurs ainsi qu'à lui-même. Désireux de montrer la puissance de la nation et de stopper une guerre qui s'enlise et risque de voir la défaite de son pays, il va envisager des méthodes radicales basées sur l'utilisation de la chimie sur le front.

---

Ce tome est glaçant par le détachement que peuvent avoir les têtes pensantes, qui, pompeusement, se glorifient d'être des héros, face à l'horreur de la guerre et ses conséquences, que ce soit durant la première guerre mondiale (qui est ici très peu évoquée bien qu'elle conditionne tous les projets et toutes les avancées scientifiques) mais également dans cet épisode moins connu qui vit, durant la fin du XIXe siècle, le massacre des Hereros en Namibie par le général von Trotha (avec toutes les exactions imaginables, prémisses aux camps nazis).
Fritz Jacob Haber gagne en assurance et reconnaissance ce qu'il perd en humanité.
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}