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Critique de Mimeko


Mimeko
31 décembre 2020
Le Bouc, c'est Rafael Leonidas Trujillo, l'autoproclamé Bienfaiteur de la Patrie en République Dominicaine depuis qu'il a pris le pouvoir en 1930. La fête au Bouc c'est le jour de l'attentat que quatre opposants au régime, ce 30 mai 1961 organisent pour se débarrasser du dictateur. Mario Vargas LLosa dans ce roman retrace l'histoire de cette dictature au travers de trois récits qu'il enchevêtre avec intelligence. C'est Urania Cabral qui ouvre le bal, la cinquantaine et fille d'Agustin Cabral, président du Sénat que Trujillo a destitué et par son parcours c'est le sort des femmes sous ce régime qui est abordé. L'on suit également la dernière journée du dictateur, celle où il se prépare à rejoindre une maîtresse et doit s'y rendre sans son équipe de sécurité et enfin la troisième période suit les quatre opposants, leurs souvenirs et les raisons qui vont les pousser à assassiner Trujillo.

C'est un récit très fouillé presque chronométré que propose Vargas LLosa, avec énormément de personnages et la lecture, du moins dans son commencement, est assez déstabilisante mais peu à peu et avec talent les différents récits s'enchevêtrent pour dessiner une période et un régime glaçants, où par la terreur, la torture, la corruption, le clientélisme et les assassinats d'opposants Trujillo et sa famille vont régner en maîtres pendant trente ans, s'appropriant les richesses, gouvernant réellement avec un président - Balaguer - qui reste un fantoche mais qui tirera son épingle du jeu.
Un récit un peu long mais édifiant sur une dictature et un complot qui n'a pas complètement réussi mais à permis tout de même à éliminer d'abord l'homme et permettre une évolution lente vers un régime plus respectueux des libertés.
Un roman touffu, hyper documenté, édifiant.
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