La sobriété du dessin m'a attiré, une bichromie simple, avec un trait élégant, un jeu d'ombres discret. Et le titre possède une certaine magie, avec son jeu de mot qui entre en conflit avec la poésie de la phrase. Mais le charme s'est arrêté là. C'est l'histoire d'une femme, écrivaine, qui vit une rupture et qui s'intéresse à sa mère qu'elle n'a pas connu, presque comme une thérapie, c'est un récit introspectif, un long monologue auto-centré, larmoyant et sans intérêt, des états d'âme sans saveur d'un personnage qui n'inspire pas la moindre empathie, mais au contraire, une totale indifférence. le thème de l'écrivain en manque d'inspiration apporte le risque de tomber dans certains pièges, ici, on n'y coupe pas, on est en plein dedans, plus prosaïquement, on s'en fout. Il ne m'arrive pas souvent d'abandonner une bande dessinée après avoir lu plus de la moitié, ce gros pavé monotone ne m'a procuré qu'un moment d'ennui profond.
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