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Critique de Ajlake







Je crois qu'il va falloir que j'arrête de me fier aux quatrièmes de couverture alléchantes. A première vue, la Ferme du bout du monde a tout pour charmer : présence d'une nature forte, la Cornouaille, une intrigue familiale sur deux générations : quelle n'était pas mon impatience en rentrant de la bibliothèque avec le fameux bouquin entre les mains. Oui mais… Dès le début, je découvre un style très cliché, lequel ressemble davantage aux premières minutes des téléfilms planplan que regarderait ma grand-mère.
Lucy vient de découvrir son cocufiage et, comme si cela ne suffisait pas à son malheur, commet une faute lourde au travail. Pour continuer dans les ondes positives, la pauvrette se débat avec un deuil qui ne passe pas : celui de son père, disparu quelques années plus tôt. On le comprend bien vite, cet homme était son héros, la figure masculine absolue. Depuis, tout son petit monde s'est effondré, il ne reste que les photos et les souvenirs qu'elle nous ressort à toutes les sauces, et l'assaisonnement ne prend pas toujours. Au fond du trou, Lucy part donc se ressourcer dans la ferme familiale de sa grand-mère Maggie.
Parallèlement, Alice, une vieille dame atteinte d'un cancer en phase terminale, décide de retourner une dernière fois dans cette fameuse ferme où elle et son frère avaient trouvé refuge pendant le Blitz.
Ici, tout ressemble d'emblée à une situation initiale bien définie, bien trop définie pour sembler naturelle : l'intrigue débute et l'on en voit toutes les ficelles. En bref, les descriptions comme les dialogues sont bien trop proches du résumé. Les émotions sont livrées grossièrement avant même que le lecteur ne puisse les ressentir et les deviner. Quant à la nature, l'aspect sauvage de la Cornouaille, toutes les descriptions sont malheureusement ampoulées et manquent de profondeur, comme tout le reste d'ailleurs.
La plume ? Que dire, je ne sais pas si le style est mauvais de base ou si la traduction a été réalisée par un élève de quatrième. Je crois d'ailleurs que j'ai eu l'occasion de lire la pire phrase du monde : « la brûlure glaciale se répandit de son aine à son nombril, puis à sa poitrine » : je n'arrive toujours pas à comprendre comment la rythmique atroce et la sonorité affreuse de cette dernière ont pu passer au travers des multiples corrections et relectures.
En bref, un mauvais roman.

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