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Critique de Dionysos89


Et on est reparti pour une nouvelle aventure dans la série Saga, de Fiona Staples et Brian K. Vaughan !

Alors qu'au tout départ de la série, la narratrice ne se montrait qu'une fois de temps en temps, désormais Hazel-âgée-d'un-certain-âge (au fond, on ne sait pas véritablement quand elle nous raconte cette vaste histoire) n'hésite plus à nous donner les détails les plus crus, sexuels ou violents, ainsi que d'user d'un vocabulaire de plus en plus fleuri. Au moment où se déroule ce septième tome, Hazel a cinq ans et elle est encore toute mignonne, ce qui tranche magnifiquement avec la façon dont elle nous narre les événements depuis son point de vue d'adulte, bien plus cynique et tranché, voire avec recul et détachement.
Comme souvent, une nouvelle progression dans l'histoire permet aux deux auteurs de se faire plaisir au niveau de l'imagination. Ainsi, il est ici question pour notre cohorte de protagonistes : Marko et une Alana de nouveau enceinte emmènent à leur bord Izabel, une baby-sitter fantomatique, M. Robot, ex-Prince Robot IV et qui est à la poursuite de son fils enlevé, Pétrichor, une transsexuelle « cornue » qui essaie de se rendre utile après qu'ils l'ont fait s'évader au tome précédent (elle orne d'ailleurs la belle couverture), et bien sûr leur fille Hazel qui s'extasie de bonheur dès qu'il se passe quelque chose de ! Tout ce petit monde doit faire escale à Phang, comète cosmopolite où tout se vend, tout s'achète (surtout le carburant) et surtout on y rencontre de tout, notamment les armées que les protagonistes cherchent à fuir. En effet, ici aussi, le conflit entre « Ailés » et « Cornus » fait rage au rythme des insurrections locales.
Les deux auteurs, Fiona Staples au dessin et Brian K. Vaughan au scénario, sont décidément bien vils puisque, dès le départ, ils nous annoncent (encore, mais ils font mouche quand même les bougres) que ce sera une aventure tragique supplémentaire. Ils enchaînent sans grande retenue pour nous, pauvres lecteurs, les arrivées de personnages trop mignons, des scènes hilarantes et des pertes tellement tristes. Et au milieu de tout cela, grandit une petite fille qui nous raconte ses états d'âme, le scénario s'intéressant davantage à ce qu'elle ressent désormais. Je remarque (enfin ?) que la quatrième de couverture spécifie que Saga est de la « space fantasy », et c'est souligné dans ce tome par quelques menus apparitions magiques pour défendre la tribu de protagonistes contre les mercenaires indépendants encore ravis de décrocher une quelconque prime pour leur capture ou leur mort.

Saga, tome 7 nous livre un récit poignant, rempli comme toujours de bonnes et belles idées servies par un dessin au top, mais duquel il faut éloigner les âmes les plus enfantines.

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