AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marina53


Sous une chaleur écrasante et un soleil aveuglant, dans un champ de blé, Jimmy Cobb, costume cravate, vient d'enterrer une valise puis compte les pas qui le sépare d'un pylône électrique afin de retenir l'endroit où il a caché son butin. Très vite, il s'enfuit. Mais, c'était sans compter sur Chim, un gamin hardi, qui a évidemment tout vu. Aussitôt, il se met à creuser à l'endroit même, non sans avoir attendu au préalable le départ des cognes qui survolaient le terrain. le gangster, lui, va se réfugier dans la ferme voisine. Une jeune femme surgissant de la maison, la robe remontée aux genoux, lui fait un peu peur. Il faut dire que celle-ci propose aux ouvriers sur le toit de venir se rincer l'oeil. Dans la précipitation, il n'a d'autre solution que d'aller se cacher dans la porcherie. Il semble bien que ce ne soit pas son jour à ce Jimmy. En plus de cette Marie-couche-toi-là, prénommée Ségolène, qui ne pense qu'à se faire sauter, il y a Horace, le chef de famille, autoritaire, violent et voyeur, qui semble faire régner sa loi en interdisant à la vieille Gusta de donner à bouffer à son fils, Chim; sa femme, maltraitée aussi, qui ne pense qu'à lui faire sauter la cervelle et Socrate, le frère alcoolique. Mais, voilà, il semble que d'autres personnes plutôt mal attentionnées s'intéressent évidemment de très près au butin...

La Beauce regorge d'habitants quelque peu excentriques et un brin barrés quand même. Entre le tyran, la nympho, l'alcoolique ou les flics un peu con-con, on a une belle brochette de tarés. Seul le petit Chim, débrouillard et ambitieux, semble relever le niveau! Baru nous offre un huis-clos oppressant où chacun ne demande qu'à exploser. L'ambiance est étouffante, les nerfs à vif et les caractères très forts. Quand, en plus, il y a de l'argent en jeu, chacun y va du sien pour pouvoir en avoir une petite part. Baru met ici en image un roman de Vautrin et le rendu est assez bluffant. On se laisse emporter par ce scénario saugrenu et noir. Il a réussi à créer des personnages atypiques dans une atmosphère cinglante, déjantée et étouffante. le dessin, avec ses gueules remarquables et ses scènes de violence, est juste et les couleurs chaudes collent à cette ambiance.

Canicule... de saison...
Commenter  J’apprécie          450



Ont apprécié cette critique (40)voir plus




{* *}