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Critique de Cellardoorfr


Lizzie Velasquez n'est pas une fille comme les autres. Pour vous en rendre compte, vous n'avez qu'à jeter un oeil sur l'une de ses photos. Oui, Lizzie Velasquez, n'ayons pas peur de le dire, a un physique très particulier. L'important n'est pas de nier cette différence mais d'aller au-delà. du moins, c'est ainsi que je vois les choses. Elle me fait penser à une petite créature sortie d'un film fantastique. Un être venu d'un autre monde. Un peu flippant mais également… attirant. Curieux. Qui donne envie d'en savoir plus.

Il y a quelques temps, un ou deux ans, j'avais déjà vu des vidéos sur cette fille, suivant un lien du genre « Elle a été élue la femme la plus laide du monde, voilà sa réponse » et j'avais été très touchée par son discours que j'avais trouvé résolument positif et étonnant. Ouais, Lizzie Velasquez est typiquement le genre de personne qui te fait dire « Ah ouais, quand même ! », d'un ton respectueux et admiratif.

Dans J'ai choisi la bienveillance, Lizzie Velasquez revient sur son parcours, mais pas que. Elle parlera bien évidemment des moments clés de son existence, de ses émotions et ses projets mais se sert toujours de ces réflexions intimes pour étendre son propos au reste de l'humanité. Disons qu'elle se sert de chapitres importants de sa vie pour étendre sa réflexion et proposer quelques solutions à ceux qui voudront bien la lire. Au menu : estime de soi, gentillesse, sincérité.

Difficile de lire ce court ouvrage sans se sentir touchée par cette américaine de 29 ans au destin que beaucoup qualifieront de dramatique mais qu'elle semble vouloir plutôt considérer comme exceptionnel. Car Lizzie est exactement le genre de personne qui veut faire de sa différence, une force. Mais si ce bouquin lui permet d'expliquer pourquoi et comment elle a eu envie de se battre, il est également là pour nous montrer ses faiblesses. Sa dépression, sa dépendance aux anxiolytiques, sa solitude et sa frustration (notamment sur la question de ses amours) vous prouvent, si vous aviez le mauvais goût d'en douter, que l'auteure, malgré sa différence physique, vit les mêmes doutes, a les mêmes problèmes que tout le monde.

Dans cet ouvrage, j'ai aimé l'exigence que Lizzie a envers elle-même car c'est quelque chose que je partage. Cela fait peut-être de moi quelqu'un de dur, parfois, mais pour moi c'est une nécessité. Même s'il m'arrive encore de m'y adonner, je déteste l'auto-apitoiement et j'ai beaucoup de mal avec les personnes qui préfèrent geindre sur les problèmes que d'essayer de trouver des solutions (même si je conçois parfaitement les coups de mou). Lizzie n'est pas passive et je l'ai appréciée pour ça. Dans l'absolu, je suis également d'accord avec elle sur le chapitre de la gentillesse et sur l'importance de chaque geste, bienveillant ou malveillant. On oublie sans doute un peu trop vite que chaque parole méchante ou inversement, chaque parole gentille, si insignifiantes semblent-elles être, peuvent avoir un impact important sur les gens. le chapitre sur l'estime de soi, sur l'acceptation de son apparence m'ont semblé également importants même si d'une certaine manière, j'ai déjà fait le cheminement que propose l'auteure.

J'ai été un peu moins fan de la dimension très politiquement correcte de l'ouvrage. Je comprends vraiment le but de Lizzie Velasquez et l'axe qu'elle a choisi de traiter ne pouvait se faire, je pense, que sur ce ton-là. Il n'empêche que malgré mon envie de bien faire, je reste quelqu'un d'assez cynique. Certaines de ses convictions/affirmations m'ont semblé tellement utopiques que je n'ai pas pu les prendre au sérieux.
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
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