Les pères montraient les étoiles à leurs enfants et leur enseignaient que la vie et le bonheur de l 'homme est dans
l 'aspiration qui l 'attire vers elles .Les jeunes hommes et les
jeunes filles regardaient fixement le ciel et , de l 'obscurité qui écrasait la terre , leurs âmes s 'élançaient vers lui .
Qui sait, peut-être existe-t-il un chemin qui mène aux étoiles ?
C'était dans les temps anciens, dans une contrée lointaine et inconnue. Une nuit noire éternelle régnait sur le pays ; des brouillards méphitiques s'élevaient de la terre et se répandaient dans l'air. Les hommes naissaient, grandissaient, aimaient et mouraient dans les ténèbres humides. Parfois le souffle du vent dissipait les lourdes émanations de terre et, du ciel éloigné, les étoiles lumineuses semblaient regarder les hommes.
C'était alors une fête générale : ceux qui d'ordinaire restaient dans la solitude de leurs demeures sombres comme des cavernes se réunissaient sur la place pour chanter les hymnes du ciel.
Les joies calmes d’auparavant étaient empoisonnées ; le mensonge se glissait partout
De tous côtés les ténèbres affluèrent et se refermèrent autour de l’astre éteint. Les brouillards ranimés s’élevèrent de la terre et tourbillonnèrent dans l’espace. Les étoiles impuissantes luisaient faiblement au travers dans le ciel lointain
La voix d’Adeïle s’éteignît ; les dernières gouttelettes de son sang quittèrent son visage pâle. Les genoux porteur d’étoile fléchirent et il tomba en entraînant son étoile. Elle tomba, grésilla dans la boue sanglante et s’éteignit
Leur haine d’aujourd’hui ne vient que de ce qu’ils sentent, sous la lumière, l’impossibilité de vivre comme ils vivent
Mon étoile ne brillera pas longtemps. Là-haut, dans le ciel éloigne les astres sont suspendus et luisent d’eux-mêmes; mais celui qui est arraché du ciel et apporté sur la terre ne peut briller qu’en se nourrissant seulement du sang de son porteur. Je sens que ma vie monte de mon corps vers l’étoile, comme une mèche et s’y consume; bientôt elle sera consumée toute entière.
Le principal est d’être satisfait de soi-même, de sa vie rongée de moisissure. Mais j’ai senti aussi, mieux qu’avant, qu’il est impossible de vivre de cette vie qui clame incessamment sa misère au ciel par chaque goutte de sa boue sanglante, par chaque tache de sa moisissure grise…
Sur la terre vous préférez cette obscurité dans laquelle on peut facilement se cacher des autres