AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de DocIdoine


C'était une gageure considérable, un défi à relever: traiter en 144 pages un phénomène aussi complexe que la renaissance du XIIe (concept popularisé par Charles Homer Haskins en 1927). Il fallait une capacité de synthèse tout à fait exceptionnelle. Eh bien, c'est réussi.

Verger atteint son but en observant une mise en contexte dynamique où les forces en jeu sont dégagées comme principes de cause à effet, mais sans jamais céder au simplisme, et de manière plutôt convaincante.

Quelques apports à la pensée conceptuelle sont tout à fait méritoires: ainsi la mise en lumière de deux groupes sociaux souvent antagonistes: celui des écoles, nécessairement ecclésiastiques (milieu des "magistri") et celui des cours princières (milieu des "curiales").

Quelques points généraux soulevés, très intéressants, mais qui restent embryonnaires non par la faute de Verger, mais à cause du format imposé. On retiendra trois :

-net recul de la culture monastique (paradoxalement associé à la Réforme grégorienne)
-capitalisation du pouvoir princier
-développement de l'individualisme et de l'optimisme (là, on aurait aimé un développement, débouchant par exemple sur le mouvement des communes, la transition entre style roman et style gothique, etc. - d'où la poussière d'étoile gratouillée à la dernière de mes cinq étoiles, mais c'est limite de la pinaillerie).
Commenter  J’apprécie          150



Ont apprécié cette critique (15)voir plus




{* *}