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Critique de Bruno_Cm


C'est incroyable à quel point les structures dans lesquelles nous sommes pris, nous, moi, des individus, hommes, et même femmes, nous influencent et nous façonnent. Nous déculpabilise. Nous font répéter sans nous en rendre compte les mêmes erreurs.
Non, écoutons réellement les plus maltraités, écoutons-les, c'est la seul façon de vraiment évoluer, changer. Parce qu'un féminisme seul n'a pas de sens, parce que l'antiracisme seul n'a pas de sens ou de poids... L'atomisation des différents combats les déforce et renforce la structure capitalistique dominante qui arrange toujours les mêmes. Ou, qui s'il ouvre la porte à certains groupes ce n'est que pour mieux en profiter et c'est systématiquement au détriment d'un autre groupe... Les femmes banches ont effectivement vu leur situation un peu s'améliorer au fil du temps, mais pas les racisées, qui sont à nouveau exploitées pour permettre à quelques-unes, devenues petit à petit privilégiées, d'être "bien". D'être au propre. Mais la saleté est structurelle, le capitalisme est une organisation de production de déchets et de saletés. Et qui parvient à se rendre illusoirement propre en surexploitant toujours les mêmes, et en tentant de se donner bonne conscience.
Le même discours peut-être tenu envers les affreuses tentatives de greenwashing concernant l'environnement, etc.
Le problème est multimodal, multidimensionnel et il faut, il faut, il faut écouter ceux qui en souffrent le plus. C'est d'eux qui peut venir une autre vision et forme possible d'existence au monde.
Ce livre fait partie de ces livres qui sont bien trop confidentiels, dont on ne parle quasi pas. Même si on croit donner la parole aux "minorités", c'est toujours dans nos cadres, avec nos codes de privilégiés destructeurs pourrissant, et maintenant il nous faut juste nous taire et écouter.
Merci, Madame Vergès, pardon pour toutes les offenses et les souffrances passées et présentes, et aidez-nous, oui c'est encore à vous que nous demandons de l'aide (c'est fou), aidez-nous à devenir meilleurs.
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