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Critique de paulallan380


UNE LECTURE INDISPENSABLE.
Beaucoup de révélations. La propagande mensongère dont nous sommes bombardés à longueur de temps est mise à mal. On comprend enfin pourquoi rien ne change alors que la France s'enfonce toujours davantage. le « système » que la Nomenklatura a progressivement mis en place est un trop bon fromage.
L'auteur, qui a fait partie du « système », nous explique ce qu'on subodorait : la destruction délibérée de la classe moyenne (c'est-à-dire des principaux créateurs de richesse) par la Nomenklatura, afin d'éviter l'arrivée de concurrents sur le marché du Pouvoir. L'arme de destruction massive : la Sécu.
La lecture, bien que passionnante, est par moment démoralisante, car elle nous fait perdre toutes nos illusions. L'auteur nous décrit clairement la soviétisation sans discontinuité de la société française par les gouvernements dits de « gauche » comme dits de « droite ».
On découvre beaucoup de rouages du « système ». Par exemple, les conséquences du financement de la Sécu par le contrat de travail. L'auteur nous montre aussi cette obsession de la Nomenklatura de contrôler toujours plus étroitement la société civile. Afin que plus un centime n'échappe sa rapacité. Et on a le sentiment que ce mécanisme infernal, dont les racines remontent au gouvernement de Vichy et verrouillé en 1945 par le CNR, va indéfiniment se poursuivre et s'amplifier jusqu'à ce que tout le monde (sauf la Nomenklatura) finisse dans la misère.
En fin d'ouvrage, cependant, une lueur d'espoir. L'auteur nous dévoile que le travail collaboratif va permettre de contourner le « système ». En se substituant au salariat (datant de la Révolution française). le salariat (forme larvée d'esclavage), favorisé (cela va de soi) par la Nomenklatura au détriment du travail indépendant. [Notre professeur d'économie, Maurice Flamant, nous disait qu'un salarié « vit par procuration »]. Cette évolution vers le travail collaboratif tarirait, par la même occasion, la source de financement du « système ». Menace reçue cinq sur cinq par la Nomenklatura : 2 ans de prison pour celui qui oserait faire de la marge sur une activité collaborative…
Quelques réserves néanmoins. Ainsi, je ne partage pas la position de l'auteur sur le financement par l'impôt de la Sécu, en remplacement des cotisations salariales. le monopole d'Etat, le pire des monopoles (inébranlable, car reposant sur la coercition), est totalement injustifié quand l'initiative privée peut remplir les mêmes tâches. Cependant le sujet de l'ouverture à la concurrence de la Sécu est effleuré à mots (très) couverts dans le dernier chapitre.
Je regrette aussi que l'auteur rentre dans cette distinction hypocrite de charges patronales et salariales alors qu'in fine c'est le salarié qui paie le tout.
Malgré ces remarques le livre vaut largement cinq étoiles.
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