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Critique de bakrav
Attention, quelques spoilers mineurs si vous ne l'avez pas encore lu.
Un livre agréable mais tâché par deux gros défauts.
D'abord les personnages principaux semblent très creux: Fogg qui brille au début par son sang-froid, devient très vite ennuyant à cause de celui-ci car on ne voit aucun changement ni développement de la personnalité du gentleman au fil de l'histoire, personnalité qui se résume donc au final par "robot imperturbable" ; Aouda ne sert que de "récompense" à Fogg en tombant amoureuse de lui comme par magie (car je le rappelle Fogg n'a aucune personnalité, je veux bien qu'il soit bg et riche mais quand même) sans jamais vraiment apporter grand chose à l'histoire ou être un minimum intéressante, car elle reste sur le bas-côté pendant tout le livre, simplement mentionnée de temps en temps comme pour rappeler au lecteur qu'elle existe tant elle est invisible. Il n'y a que Passepartout qui semble humain dans cette histoire, et il est devenu en quelques chapitres le seul personnage qui m'intéressait un minimum. Fix quant à lui est un antagoniste classique, assez creux aussi (moins que Fogg et Aouda cependant) mais qui à au moins le mérite d'avoir une raison crédible à ses agissements.
le deuxième point noir est la surabondance de facilités scénaristiques ; j'aurais préféré un livre d'une centaine de pages de plus mais dans lequel les problèmes dramatiques à première vue ne se révèlent pas être de simples formalités ( Fogg se sort d'une bonne dizaine de Game Over grâce à ses bank-notes de mort frère c'est bon on souffle à la fin ).
Il y aussi les stéréotypes et clichés classiques et parfois même racistes, si fréquents dans les récits d'aventure pré-XXe qu'ils ne nous surprennent plus et paraissent même inévitables.
Enfin, le style un peu lourd de Jules Verne, mais ce n'est que subjectif et chacun aura son avis là-dessus.
le livre est pourtant, comme dit plus haut, franchement agréable à lire grâce à son côté "aventure fantastique" qui permet de plonger dans un voyage dont les personnages ne servent finalement que de prétexte ; attention cependant, comme dit par d'autres, il s'agit plus d'un livre de transport que de voyage, les paysages ne sont pas décrits en détail et l'histoire reste une course contre la montre: les évènements s'enchaînent vite, mais je trouve injuste de le reprocher puisque cette course constitue l'enjeu principal établi dès le début du livre. C'est tout de même le genre de roman qui permet de s'évader et de s'imaginer à bord du Tankadère, au milieu de la tempête, ou sur une voie de chemin de fer américaine dans un train de la fin du XIXe. Je pense que j'aurais mis cinq étoiles si j'avais lu ce livre plus jeune, quand j'étais moins aigri ; je ne me serais probablement pas soucié des problèmes susmentionnés.
C'est pour ça que mes trois étoiles ne jugent pas vraiment mon appréciation de l'oeuvre mais plutôt de ses qualités et défauts """objectifs""" en tant que roman ; je le recommande malgré ses problèmes, vous ne vous ennuierez pas (ou ptet que si, j'en sais rien).
Un livre agréable mais tâché par deux gros défauts.
D'abord les personnages principaux semblent très creux: Fogg qui brille au début par son sang-froid, devient très vite ennuyant à cause de celui-ci car on ne voit aucun changement ni développement de la personnalité du gentleman au fil de l'histoire, personnalité qui se résume donc au final par "robot imperturbable" ; Aouda ne sert que de "récompense" à Fogg en tombant amoureuse de lui comme par magie (car je le rappelle Fogg n'a aucune personnalité, je veux bien qu'il soit bg et riche mais quand même) sans jamais vraiment apporter grand chose à l'histoire ou être un minimum intéressante, car elle reste sur le bas-côté pendant tout le livre, simplement mentionnée de temps en temps comme pour rappeler au lecteur qu'elle existe tant elle est invisible. Il n'y a que Passepartout qui semble humain dans cette histoire, et il est devenu en quelques chapitres le seul personnage qui m'intéressait un minimum. Fix quant à lui est un antagoniste classique, assez creux aussi (moins que Fogg et Aouda cependant) mais qui à au moins le mérite d'avoir une raison crédible à ses agissements.
le deuxième point noir est la surabondance de facilités scénaristiques ; j'aurais préféré un livre d'une centaine de pages de plus mais dans lequel les problèmes dramatiques à première vue ne se révèlent pas être de simples formalités ( Fogg se sort d'une bonne dizaine de Game Over grâce à ses bank-notes de mort frère c'est bon on souffle à la fin ).
Il y aussi les stéréotypes et clichés classiques et parfois même racistes, si fréquents dans les récits d'aventure pré-XXe qu'ils ne nous surprennent plus et paraissent même inévitables.
Enfin, le style un peu lourd de Jules Verne, mais ce n'est que subjectif et chacun aura son avis là-dessus.
le livre est pourtant, comme dit plus haut, franchement agréable à lire grâce à son côté "aventure fantastique" qui permet de plonger dans un voyage dont les personnages ne servent finalement que de prétexte ; attention cependant, comme dit par d'autres, il s'agit plus d'un livre de transport que de voyage, les paysages ne sont pas décrits en détail et l'histoire reste une course contre la montre: les évènements s'enchaînent vite, mais je trouve injuste de le reprocher puisque cette course constitue l'enjeu principal établi dès le début du livre. C'est tout de même le genre de roman qui permet de s'évader et de s'imaginer à bord du Tankadère, au milieu de la tempête, ou sur une voie de chemin de fer américaine dans un train de la fin du XIXe. Je pense que j'aurais mis cinq étoiles si j'avais lu ce livre plus jeune, quand j'étais moins aigri ; je ne me serais probablement pas soucié des problèmes susmentionnés.
C'est pour ça que mes trois étoiles ne jugent pas vraiment mon appréciation de l'oeuvre mais plutôt de ses qualités et défauts """objectifs""" en tant que roman ; je le recommande malgré ses problèmes, vous ne vous ennuierez pas (ou ptet que si, j'en sais rien).
