Ce tome 3 paru en 1976 et intitulé "Les Anges d'Anankè" reprend et améliore les meilleurs idées des tome 1 et 2, mais pour toutes malheureusement !
Dans le 5e monde d'Anankè, la Team Bob Morane est faite prisonnière des Anges d'Ingue, aptères certes mais suffisamment experts en télékinésie pour pourvoir voler de leur propre volonté. Après avoir fait preuve de ses aptitudes au combat à mains nues, Bob Morane doit devenir leur instructeur en karaté pour obtenir sa liberté et celle de ses compagnons. Mais il n'est pas de meilleure façon de vaincre un ennemi que de s'en faire des amis : le géant Korto et ses subordonnés qu'ils a vaincus pour obtenir les bonnes grâce du régime comptent sur lui pour réussir là où tous les autres ont mystérieusement échouer, à savoir lancer le Grand Soir...
Car la dictature d'Ingue est en guerre contre la rébellion de Neugi le Boiteux, et l'aptitude à voler n'est pas innée mais acquise pour ne pas dire bien acquise, car toute les population non combattante est condamnée à la catatonie en caisson d'hibernation (femmes, juniors et seniors et plus généralement tous ceux qui jugés trop faibles pour faire partie de la caste supérieur des forts), pour former la chaîne mentale qui permet aux guerriers de voler...
Nous somme entre le pulp vintage et la dystopie seventies (ce peut donner l'impression d'un Flash Gordon évoluant dans la cité maudite de Sogo dans le film "Barbarella"), et habitants comme visiteurs du 5e monde d'Anankè sont tous victimes d'un Palpatine à deux visages !
Ingue et Neugi le Boiteux ne sont qu'un seule et même personne : Ingue justifie sa dictature et l'asservissement de la population dans la chaîne mentale par l'existence de la rébellion de Neugi le Boiteux, et Neugi le Boiteux justifie son pouvoir absolu au sein de de rébellion par l'existence de la dictature d'Ingue... Les dissidents n'ont aucune chance puisqu'en contactant l'autre camp il sont immédiatement démasqués et neutralisés !
Le relationship drama aurait pu être très bon avec Bob et Bill apprenant la télékinésie, Doc qui se retrouve télépathe malgré et Gara prêt à tout et au reste par amour, de la trahison à l'ultime sacrifice, mais également les apprentis révolutionnaires qui n'ont jamais rien connu d'autre que le régime totalitaire qui les a asservi... Malheureusement tout ou presque est centré sur l'archétypal chevalier blanc qui a peu d'interaction avec les autres, du coup caractérisation et narration ne sont pas optimisées et c'est bien dommage vu le potentiel du récit...
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