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Critique de OmbelineClarke
Adepte du genre feel-good, j'ai sauté sur l'occasion lorsque l'auteur m'a contactée pour en faire une chronique.
Dans Joyeux Karma, nous suivons les péripéties de Martin Cabrol, alias Marvin Carol, écrivain de son état, mais dans la pire situation qui soit : le syndrome de la page blanche.
Pressé de toutes parts, à la fois par son éditeur et son attachée littéraire, il enchaîne les situations cocasses et les hontes mémorables jusqu'à une proposition qui va changer sa vie : corriger le tapuscrit d'une jeune autrice inconnue, Ambre Dulaurier, pour la modique somme de vingt mille euros.
Dès les premières lignes, j'ai été séduite par la plume de Thierry Vernhes. Sans cesse à la recherche du mot juste ou de l'expression qui fait mouche, il nous offre des passages humoristiques réjouissants et pince-sans-rire qui prêteront à sourire plus d'une fois.
Des protagonistes aux contours travaillés, des personnages secondaires tout aussi cohérents et crédibles, Joyeux Karma promet un moment agréable de lecture. le ton est gai, enlevé, tant pour décrire les déboires de Martin que l'immersion dans le monde de l'édition, ses codes, les crocs-en-jambe entre auteurs et leurs petites mesquineries.
Martin se pose comme l'anti-héros par excellence : doté d'une maladresse chronique et d'une mauvaise foi proverbiale, j'ai eu envie de le secouer comme un prunier autant qu'il m'a touchée. Son attachement à son chien, Kapuche, ajoute aussi une touche de tendresse à ce récit haut en couleurs.
Néanmoins, plusieurs points ont empêché de transformer l'essai en coup de coeur, en ce qui me concerne.
À force de se prendre les pieds dans le tapis, Martin en devient caricatural. Difficile d'imaginer comment un type aussi imbuvable qui n'a plus écrit de roman depuis des lustres, peut garder le soutien d'une attachée littéraire aussi talentueuse qu'Hélène, par exemple.
De même, j'ai trouvé que, malgré ses simagrées et ses actions parfois très limites, il s'en tirait toujours à bon compte. Peut-être trop ? En cela, les réactions de autres personnages m'ont paru moins crédibles.
De plus, il m'a semblé que le coeur de l'action peinait à se profiler. J'ai tourné plusieurs pages sans parvenir à comprendre à quel moment l'histoire allait réellement commencer. Les dialogues sont incisifs et drôles dans leur globalité, je ne peux leur enlever cela. Cependant, j'ai trouvé que certaines scènes tiraient en longueur et coupaient le rythme du récit, plutôt dynamique par ailleurs.
En conclusion, il s'agit d'une surprise très sympathique, avec un vrai talent de conteur de la part de Thierry Vernhes. J'ai senti sa tendresse pour ses personnages et sa volonté de leur offrir un passé propre et un caractère bien défini.
Si l'envie vous prend de vous plonger dans une comédie romantique loufoque portée par un héros aussi attachant que tête-à-claques, n'hésitez plus et sautez ! Tâchez juste de vous y prendre mieux que Martin (ceux qui liront le roman comprendront de quoi je parle !) Bonne lecture !
Dans Joyeux Karma, nous suivons les péripéties de Martin Cabrol, alias Marvin Carol, écrivain de son état, mais dans la pire situation qui soit : le syndrome de la page blanche.
Pressé de toutes parts, à la fois par son éditeur et son attachée littéraire, il enchaîne les situations cocasses et les hontes mémorables jusqu'à une proposition qui va changer sa vie : corriger le tapuscrit d'une jeune autrice inconnue, Ambre Dulaurier, pour la modique somme de vingt mille euros.
Dès les premières lignes, j'ai été séduite par la plume de Thierry Vernhes. Sans cesse à la recherche du mot juste ou de l'expression qui fait mouche, il nous offre des passages humoristiques réjouissants et pince-sans-rire qui prêteront à sourire plus d'une fois.
Des protagonistes aux contours travaillés, des personnages secondaires tout aussi cohérents et crédibles, Joyeux Karma promet un moment agréable de lecture. le ton est gai, enlevé, tant pour décrire les déboires de Martin que l'immersion dans le monde de l'édition, ses codes, les crocs-en-jambe entre auteurs et leurs petites mesquineries.
Martin se pose comme l'anti-héros par excellence : doté d'une maladresse chronique et d'une mauvaise foi proverbiale, j'ai eu envie de le secouer comme un prunier autant qu'il m'a touchée. Son attachement à son chien, Kapuche, ajoute aussi une touche de tendresse à ce récit haut en couleurs.
Néanmoins, plusieurs points ont empêché de transformer l'essai en coup de coeur, en ce qui me concerne.
À force de se prendre les pieds dans le tapis, Martin en devient caricatural. Difficile d'imaginer comment un type aussi imbuvable qui n'a plus écrit de roman depuis des lustres, peut garder le soutien d'une attachée littéraire aussi talentueuse qu'Hélène, par exemple.
De même, j'ai trouvé que, malgré ses simagrées et ses actions parfois très limites, il s'en tirait toujours à bon compte. Peut-être trop ? En cela, les réactions de autres personnages m'ont paru moins crédibles.
De plus, il m'a semblé que le coeur de l'action peinait à se profiler. J'ai tourné plusieurs pages sans parvenir à comprendre à quel moment l'histoire allait réellement commencer. Les dialogues sont incisifs et drôles dans leur globalité, je ne peux leur enlever cela. Cependant, j'ai trouvé que certaines scènes tiraient en longueur et coupaient le rythme du récit, plutôt dynamique par ailleurs.
En conclusion, il s'agit d'une surprise très sympathique, avec un vrai talent de conteur de la part de Thierry Vernhes. J'ai senti sa tendresse pour ses personnages et sa volonté de leur offrir un passé propre et un caractère bien défini.
Si l'envie vous prend de vous plonger dans une comédie romantique loufoque portée par un héros aussi attachant que tête-à-claques, n'hésitez plus et sautez ! Tâchez juste de vous y prendre mieux que Martin (ceux qui liront le roman comprendront de quoi je parle !) Bonne lecture !
