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Critique de Eric_fdn


C'est à sa librairie ambulante "le Buvard" que j'ai rencontré Michel Vézina. Une librairie ambulante québecquoise à Lyon, c'était pas banal ! C'était un soir au TNP à Villeurbanne. J'ai discuté quelques instants avec Michel et j'ai tout de suite vu que j'avais affaire à un personnage à la fois très attachant et sans détour. Je lui ai demandé conseil pour un livre et il m'a proposé sa "Machine à orgueil". Je lui ai fait confiance et je n'ai pas regretté une seconde cette lecture. D'abord, il y a toute ces expressions québecquoises, lesquelles, pour peu que vous avez un peu voyagé dans ce pays, y avez rencontré des gens, les avez écoutés - ce qui est mon cas - vous permet de retrouver avec bonheur les sonorités exactes de leur prononciation particulière. Et puis, il y a cette histoire d'un amour qui ne s'est avoué réellement comme tel à DJipi, le personnage principal du roman, un punk ancien DJ, que lorsque sa blonde, Mado, s'est suicidée. Après une période très noire pendant laquelle DJipi, se sentant responsable de cette mort, voudrait suivre Mado dans la mort, mais sans en avoir le courage, ce roman est l'histoire de sa résilience, avec aussi le récit d'une belle amitié salvatrice avec une sorte d'ermite, l'Allumé. C'est aussi l'histoire d'une solitude sans pareil que ni les joints, ni l'alcool, ni les foires où DJipi fait une tonne de piasses avec sa "machine à orgueil" n'arrivent à dissiper. Une belle écriture, bien sur très directe puisqu'écrite au "Je" par un punk, mais aussi très poétique dans les évocations de la campagne québecquoise selon les saisons.
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